Les sept portes de Salé un musée à ciel ouvert



MAP
Lundi 5 Mai 2014

Les sept portes de Salé un musée à ciel ouvert

Les murailles qui entourent l’ancienne Médina de Salé, la ville des sept portes, sont aujourd’hui de véritables témoins monumentaux qui renseignent le visiteur sur l’histoire séculaire de cette cité qui s’est illustrée, par le passé, à la fois par ses prouesses guerrières sur le front de mer et par son rayonnement culturel. 
 
La ville a, en effet, été le refuge imprenable des musulmans fuyant l’Andalousie déchue et s’est forgé, par la suite, l’image enviable à l’époque d’une cité connue pour son effervescence intellectuelle et ses activités  corsaires qui ont fait d’elle une plate-forme incontournable dans le domaine du commerce maritime.
 A travers l’histoire, ses murailles dont la plus antique remonte à l’époque des Almoravides au 12ème siècle et la plus récente à celle des Alaouites, témoignent de cette dynamique comme Bab Lamrissa, naguère un chantier pour la  réparation des bâtiments de guerre maritime. Ses murailles, érigées sur quatre  kilomètres, disposaient de cinq tours et huit portes dont quatre sont encore opérationnelles. 
L’une de ses murailles, en l’occurrence Bab Lamrissa, a été construite à l’initiative du sultan Abou Youssef Mrini (13ème siècle) par l’architecte andalou Mohamed Belhaj E-chbili. Une muraille de 30 mètres qui figure parmi les  plus hauts ouvrages dans le pays et représentait une passerelle d’échange entre  l’ancienne Médina et le monde extérieur. 
Les noms des portes de la ville étaient attribués selon l’origine des habitants installés à Salé comme Cordoue, Sebta ou encore Fès, plus connue sous l’appellation “Bab El Khmis” parce que le souk hebdomadaire s’y tenait à  proximité chaque jeudi.  

Les noms de certaines portes ont également été attribués en hommage à des penseurs et des oulémas de renom comme c’est le cas pour Bab Sidi Bouhaja en référence à Brahim Bouhaja Errandi qui a été appelé d’Andalousie par le sultan Abou Inan Mrini pour s’occuper dela Zaouia de Nessak bâtie au 14ème siècle. Un érudit qui était à la fois respecté et adulé par les musulmans et les juifs. 
Aujourd’hui comme hier, les murailles de Salé, des monuments hors du temps, font l’objet d’une cure de jouvence dans le cadre de l’immense chantier d’aménagement de la vallée de Bouregreg, ainsi que les opérations de réhabilitation programmées par la commune urbaine de la ville. 
 


Lu 1308 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.











Inscription à la newsletter



services