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«Les accusations de l’article en question entachent la réputation d’une institution constitutionnelle, celle de son Secrétaire général, d’un membre de sa famille et d’un membre du CCME », a souligné le CCME dans un communiqué.
La plainte a été enregistrée au tribunal de première instance de Madrid, le mercredi 31 juillet 2019, par le biais du bureau d’avocats espagnols chargé de défendre le CCME et son secrétaire général, a précisé le Conseil.
Il convient de rappeler qu’El Mundo avait publié une « enquête » sous le titre provocateur de « Las ‘mujeres tapadera’ del negocio en España de los espías marroquíes » («La couverture féminine du commerce des espions marocains en Espagne ») et dans laquelle il avait accusé des responsables marocains via des sociétés écrans. Parmi les femmes citées dans cet article figurait Naziha El Mountasser, épouse du secrétaire général du CCME, Abdellah Boussouf.
Contacté plusieurs fois vendredi par Libé pour avoir davantage de détails sur la plainte déposée par le CCME, ce dernier semblait être aux abonnés absents.
Pour sa part, Noureddine Ziani, cité lui aussi dans l’article d’El Mundo, ainsi que sa femme, nous a confirmé que la société Aya Travels basée en Espagne allait également déposer une plainte pour diffamation contre ledit quotidien en septembre prochain.
Selon cet homme qui dit avoir été «injustement » expulsé d’Espagne en 2013, la plainte de la société Aya Travels devrait être déposée au nom de Younes el Harrak, administrateur de la société par laquelle 2 millions d’euros de subventions auraient transité, selon Ignacio Cembrero, journaliste espagnol. «Ceci est foncièrement un mensonge», précise-t-il en soulignant que lors de la conférence de presse organisée en juin dernier, il avait apporté les preuves qui attestent que l’ensemble des transactions financières de ladite société « n’ont jamais dépassé les 65.000 euros ». Il a également souligné qu’il n’allait pas rester les bras croisés face aux accusations graves que ledit journal a relayées.
A rappeler que Noureddine Ziani avait déjà déposé une plainte contre l’Etat espagnol qui l’avait «injustement» expulsé en 2013 sous prétexte qu’il avait des relations avec les milieux salafistes.
«Comment expliquer cette expulsion, alors que les salafistes supposés avoir été en contact avec moi vivent toujours en Espagne ?», s’est-il interrogé lors de cette même conférence de presse, soulignant qu’il y a «des groupes hostiles au Maroc au sein de l’Etat, des milieux politiques et des services secrets espagnols». Et selon lui, l’article qu’El Mundo a publié le 11 juin en est la preuve.
«Je demande le droit à un procès équitable, car si je suis réellement un espion ou un fraudeur fiscal, pourquoi la justice espagnole s’est-elle contentée seulement de m’expulser sans me juger ?», s’est-il interrogé. Et d’ajouter : «Je demande un visa exceptionnel, et je mets au défi les autorités espagnoles de me déférer devant la justice pour que je puisse prouver l’injustice dont j’ai été victime».