-
Abderrahim Mouziane : Le Maroc, sous le leadership de SM le Roi, est le pays arabo-islamique qui accorde le plus grand intérêt à Al-Qods Acharif
-
L’envoyé du Président du Conseil présidentiel libyen exprime les remerciements de son pays à SM le Roi pour le soutien constant à la cause libyenne et souligne l’importance du renforcement de l’UMA
-
Sahara marocain: La première vice-présidente de la Chambre des députés tchèque réaffirme la position de son pays en faveur du plan d'autonomie
-
Mobilisation de la FDT et de l’USFP pour la célébration de la Journée internationale du travail
-
Les ministres se relaient pour ressasser la même rengaine
Le gouvernement de l’alternance, sous la direction d’Abderrahman El Youssoufi, n’avait qu’une marge politique et constitutionnelle limitée. Et pourtant, il a institué les conditions d’un développement durable qui a permis au Maroc de faire fructifier sa richesse nationale durant les dix dernières années et de ne pas connaître de croissance négative depuis 2000.
Les conditions de vie de larges couches sociales se sont améliorées. Cela est dû notamment à l’adoption de plusieurs mesures telles :
- Le rétablissement des grands équilibres macro-économiques.
- La réduction de la dette publique.
- Le lancement des politiques sectorielles.
- Une bonne gestion des entreprises publiques qui sont passées d’une situation de déficit financier à des établissements excédentaires.
- Des opérations de privatisation réussies, ce qui a permis de lancer les grands projets concernant les infrastructures.
- L’amélioration du taux de scolarisation et de l’alphabétisation.
- L’amélioration des conditions d’accès au logement social.
- Le renforcement des secteurs et des activités économiques (automobile, tourisme, BTP…) et le lancement des secteurs prometteurs (offshoring, aéronautique).
Ces acquis réalisés durant l’alternance sont menacés aujourd’hui par le gouvernement actuel qui a prouvé qu’il est incompétent et dépourvu d’une vision stratégique.
Ce gouvernement n’a présenté ni vision politique, ni programme économique et social qui sont à même de donner une lueur d’espoir et de confiance dans l’avenir.
La mission de l’USFP dans l’état actuel des choses:
Devant l’incompétence du gouvernement actuel, l’USFP devrait être l’alternative. Grâce à son référentiel socio-démocrate qui a prouvé l’efficacité des solutions surtout celle concernant la crise économique mondiale, à son expérience gouvernementale, et à ses cadres expérimentés, compétents, et dotés d’un sens élevé de responsabilité et d’abnégation, l’USFP doit, devant cette situation difficile, préserver son rôle comme pilier de la modernité, et doit débattre lors de son Congrès des modes à même de proposer un nouveau modèle qui peut conserver les acquis du gouvernement de l’alternance et mettre le Maroc sur les rails du développement durable.
Pour un nouveau modèle
de développement
Un projet qui peut sauver le Maroc nécessite, encore une fois, des mesures politiques et économiques audacieuses permettant de relever trois défis : le développement, la compétitivité et l’investissement social.
Relever ces trois défis en même temps requiert une nouvelle pensée qui prône une approche globale. Celle-ci exige que l’Etat en tant qu’acteur important dans le développement économique et social, redéfinisse sa mission. Le facteur humain « l’Homme » doit être considéré comme une richesse importante qu’il faudrait investir pour réaliser un meilleur développement possible de notre système productif. A ce niveau, le désengagement de l’Etat des secteurs économique et sociale deviendra une simple vue de l’esprit.
De l’Etat rentier
à l’Etat-développement
En dépit du développement qu’a connu la société, l’Etat a conservé la même mentalité makhzenienne qui consiste à contrôler le champ politique et sécuritaire. Dans ce cas-là, l’économique et le social sont dépendants totalement d’un système dans lequel le contrôle se fait à travers les cercles de la décision politique. L’opération d’assainissement menée durant les années 90, démontre clairement la mainmise de l’Etat sur l’économie, à travers les sanctions, l’expropriation et les menaces. Tous les moyens étaient permis pour contrer l’ambition de la classe bourgeoise d’être indépendante de l’appareil étatique.
La répression des manifestations syndicales durant les années 80 et 90 montre également comment l’Etat a œuvré pour contrôler les revendications sociales. Et cela prouve que les décideurs refusaient la logique de répartition des richesses et imposaient une logique de la rente.
Certes, la nouvelle Constitution 2011 a permis de jeter les jalons des réformes importantes concernant l’exercice du pouvoir au Maroc. D’autres réformes ont été auparavant adoptées sous le nom de la bonne gouvernance et qui avaient, elles aussi, les mêmes objectifs. Et pourtant, une réforme profonde de l’Etat s’avère indispensable si le Maroc veut vraiment disposer d’une économie moderne et compétitive. L’Etat, qui pendant longtemps échappait à la reddition des comptes faute de démocratie, s’est trouvé coupé du reste de la société. Si l’autonomie politique de l’Etat dans les pays producteurs de pétrole se réalise à travers la répartition des richesses au profit des populations pour s’acheter leur silence, cette autonomie au Maroc s’est réalisée durant des décades à travers la répression, l’accaparement des richesses et la rente.