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Les dirigeants du parti néonazi Aube dorée devant la justice grecque

​Nikos Michaloliakos et les parlementaires du parti poursuivis pour constitution d'organisation criminelle


Lundi 20 Avril 2015

Les dirigeants du parti néonazi Aube dorée devant la justice grecque
Le procès des responsables du parti néonazi Aube Dorée qui s'ouvre aujourd’hui décidera si cette formation, que la crise a installée dans le paysage politique, s'apparente à une "organisation criminelle" anti-immigrés.
Une condamnation du dirigeant et fondateur d'Aube Dorée Nikos Michaloliakos, jugé aux côtés de 68 membres ou sympathisants du parti, remettrait en question l'avenir du mouvement, dont 13 des 17 députés figurent parmi les accusés, qui risquent des peines allant jusqu'à 20 ans de réclusion.
Le verdict ne sera pas connu avant un an, voire au-delà, le temps d'un procès inédit qui va confronter la Grèce à son passé récent. 
La montée en puissance d'Aube Dorée, devenu en quelques années un acteur incontournable de la vie politique nationale, s'est accompagnée d'une vague d'agressions racistes violentes, jusqu'au meurtre d'un jeune rappeur antifasciste Pavlos Fyssas, poignardé en septembre 2013 près d'Athènes par un militant du parti néonazi.
L'événement a été l'électrochoc qui a réveillé l'opinion publique et la classe politique après des années de relative passivité face à des violences dirigées, entre autres, contre des immigrés.
Les organisations antiracistes, estiment qu'il s'agit d'"un des plus importants procès de l'histoire contemporaine grecque".
En 18 mois d'une vaste offensive judiciaire, les magistrats ont bouclé une volumineuse instruction et placé en détention provisoire des dizaines de suspects, avec une diligence qui fait craindre à certains juristes que les charges ne soient pas toujours solidement étayées. 
Les accusés devront répondre de trois crimes distincts: le meurtre de Pavlos Fyssas, une tentative de meurtre sur quatre pêcheurs égyptiens à Perama dans le sud d'Athènes en juin 2012, l'attaque de syndicalistes communistes, à Perama également, en septembre 2013.
Le caractère "d'organisation criminelle" du parti constituera le quatrième volet de l'audience.
La qualification de constitution d'organisation criminelle, réprimée par l'article 187 du Code pénal grec, a jusqu'ici surtout été utilisé pour condamner des militants d'organisations d'extrême-gauche impliqués dans des manifestations violentes.
Nikos Michaloliakos et les parlementaires du parti sont poursuivis pour ce chef d'accusation, sans être directement mis en cause dans un cas précis d'acte violent, au regret des avocats des parties civiles.


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