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En 2016, 60,5 millions d'Italiens ont dépensé 96,1 milliards d'euros en jeux de hasard, selon cette étude présentée au Sénat par l'association Avviso Pubblico, qui regroupe différentes collectivités territoriales italiennes (communes, provinces et régions).
Selon cette étude, la péninsule a le triste privilège d'être le premier pays au monde du point de vue du rapport entre les pertes aux jeux et le Produit intérieur brut (PIB).
La +perte sèche+ des joueurs sur les 96,1 milliards d'euros est d'environ 19,5 milliards, dont 10,5 vont à l'Etat et 9 aux sociétés gérantes, le reste étant redistribué en gains.
Ces 19,5 milliards représentent environ 0,85% du PIB, contre 0,78% aux Etats-Unis et 0,75% en Grande-Bretagne, même si ces deux derniers pays dépensent davantage par habitant.
L'étude est née "à partir des demandes de nombreuses municipalités préoccupées par les dégâts sociaux causés par les jeux de hasard", a expliqué Giulia Migneco, qui a recueilli avec Claudio Forleo les contributions de nombreux spécialistes, sociologues, mathématiciens et magistrats.
Le problème est compliqué "car les jeux de hasard représentent un secteur multidisciplinaire où se mêlent économie, criminalité, santé", a ajouté M. Forleo, évoquant "des milliers de sociétés et des dizaines de milliers d'employés".
Selon des chiffres officiels, 24.000 Italiens se font soigner dans les établissements publics pour leur dépendance au jeu, mais selon des estimations officieuses, ils sont plusieurs centaines de milliers à en souffrir et à en faire pâtir leurs proches.
Les autorités italiennes suivent plusieurs pistes pour combattre ce fléau: réduction du nombre de machines à sous, réduction des heures d'ouverture des salles de jeu, réduction du nombre de jeux proposés, installation de systèmes qui serviraient comme +sonnette d'alarme+ pour le joueur, comme par exemple une montre lui signalant depuis combien de temps il joue.
Une régulation d'autant plus nécessaire que, selon le procureur national anti-mafia Giovanni Russo cité par le Corriere della Sera, "la grande quantité d'argent dans ce secteur a toujours attiré l'attention des organisations mafieuses".