Les Imarhan N’Tinezraf ouvrent le bal au Festival Taragalte de Mhamid El Ghizlane

La septième édition est placée sous le signe “Les oasis, une source de vie dans le désert”


N. Zyad
Vendredi 28 Octobre 2016

Fondé en 2011, le groupe qui est déjà célèbre à l’étranger, est le symbole d’un mode de vie, d’une culture, d’une
civilisation et d’une mémoire collective


Ce sont des jeunes musiciens du désert baptisés «Imarhan N'Tinezraf» qui ouvrent la septième édition du Festival international de «Taragalte» qui se poursuit jusqu’au 28 octobre courant à Mhamid El Ghizlane, sous le signe révélateur à la veille de la COP 22 : «Les oasis, une source de vie dans le désert».
Avec Iyad, chef du groupe et chanteur, ces Touareg originaires de Tamanrasset, dans le désert algérien, rétablissent, à la faveur d’une musique bien ancrée dans la mémoire collective, mais aussi d’une langue amazighe commune aux populations de Tamazgha, des liens ancestraux, des relations de sang et des aspirations à des lendemains meilleurs où les peuples vivront de nouveau en paix et dans la sérénité.
Arrivés à Mhamid El Ghizlane, les membres du groupe ne se sont pas sentis dépaysés, loin de là. Ils ont retrouvé leurs racines : climat, paysages naturels, culture, coutumes … Ils se sentent chez eux, les liens s’étant rétablis.
«Notre rôle réside, en effet, dans le rapprochement entre les peuples de la région et le rétablissement des liens de fraternité et d’amour pour le désert, la musique et la paix, la septième édition a, dans ce cadre, programmé une conférence autour du «Rôle de la culture dans le rapprochement entre les peuples», confie à Libé, Halim Sbaii, directeur du festival.
Fondé en 2011, le groupe qui est déjà célèbre à l’étranger, est le symbole d’un mode de vie, d’une culture, d’une civilisation et d’une mémoire collective commune. Le désert et notamment ses plaines les plus rocailleuses et austères, que les Touareg appellent «Tinezraf», restent ainsi le berceau de cette culture et source d’inspiration du groupe qui chante la vie, l’homme et la liberté.
Par leur musique, ces «épris des déserts», même des plus inhospitaliers, et de liberté aspirent à témoigner des merveilles de ces terres isolées et naturellement dénuées d’arbres et d’eau, mais emplies d’émotion, d’âme, et menant au rapprochement de l’essentiel.
Quant aux textes d’Imarhan N’Tinezraf, ils évoquent des lieux et des sentiments peu connus et peu exprimés. Ces jeunes talents, souvent qualifiés de ‘rebelles’, explorent à travers leurs paroles façonnées par des parcours singuliers, le sens d’être Touareg aujourd'hui. Avec des compositions et des poésies à la foi douces et intenses, profondes et puissantes, exprimant l’attachement à l’authenticité de la musique Tamasheq ‘Assouf’.
A son actif de nombreuses collaborations, entre autres celles avec les groupes Tinariwen, Terakaft ou encore Kiran Ahluwalia, Imarhan N’Tinezraf entame une carrière des plus riches et des plus prometteuses.
Par ailleurs, les acteurs de la société civile et défenseurs de l’environnement se sont donné rendez-vous à Mhamid El Ghizlane, pour se pencher sur l’un des sujets majeurs de cette édition, à savoir le droit à l’information environnementale. Initié par la Coalition pour une justice climatique et d’autres organismes, ce débat vise à mettre en place une plateforme relative à cette thématique et dont les propositions seront adressées aux responsables de la COP 22 qui aura lieu à Marrakech en novembre prochain.


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