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Le transport urbain à Essaouira à la merci de l'anarchie


Abdelali Khallad
Jeudi 25 Décembre 2008


Après un arrêt d'activité durant deux ans, et le lancement de quatre appels d'offres qui ont été infructueux, le transport urbain et périurbain a repris dans la province d'Essaouira en 2005 répondant ainsi à une forte demande des habitants des différentes régions qui ont du mal à se déplacer vers le centre et vice-versa. Certes, l'activité de la société délégataire continue malgré les contraintes liées à plusieurs facteurs, mais les responsables provinciaux se déclarent satisfaits des prestations de la société tant qu'il n’y a pas de réclamations des citoyens. Mais il est temps d’attirer l'attention des services compétents sur plusieurs problèmes qui constituent une vraie menace pour la pérennité de l'activité de ce secteur. Malgré les spécifités contraignantes de la province d'Essaouira, celui-ci a permis de relier les douars les plus retirés au centre urbain de la province et a contribué à la stabilisation des habitants dans les centres ruraux, tout en facilitant une solution du problème du transport scolaire.
Pour une durée de dix ans renouvelable sur cinq ans, et contre le montant de quatre mille dirhams par an pour chacune des sept lignes, le conseil provincial d'Essaouira a confié la gestion du secteur de transport urbain et périurbain à une société privée  en 2005. Par le biais de cette convention, la société délégataire s'était engagée à assurer des bus en bon état mécanique pour les lignes reliant la ville d'Essaouira aux régions de Chiadma et  Haha (El Hanchane, Had Dra, Sidi Ishak, Aguerd, Sidi kaouki, Smimou et Hrarta) pour un prix entre trois  et treize dirhams pour la zone la plus retirée, à savoir Sidi Ishack. En effet, 15 bus assurant des déplacements réguliers vers les sept destinations, chose qui a permis la création de cinquante emplois directs, et cent autres indirects. Cependant, le secteur du transport urbain reste toujours à la merci de l'anarchie du transport public dans la province d'Essaouira, sans que cela entraîne des décisions de la part de la province d'Essaouira, de la délégation du ministère du Transport et des services de la gendarmerie royale. Des autocars, voitures de transport mixtes, sans respect des lignes et horaires autorisés, et sans compter les voitures du transport clandestin, mènent une concurrence déloyale contre le secteur du transport public. Pire, les arrêts des sept lignes assurées par l'opérateur sont la cible des conducteurs d'autocars et voitures de transport mixte qui programment leurs passages quelques minutes avant l'horaire des bus. Outre ces tracas qui profitent du mutisme des autorités compétentes, l’état des infrastructures routières de la province aggrave les problèmes du transport public en général, à l'instar des douze kilomètres reliant douar Laarab à Ounagha, ravagés par les travaux du projet de réalisation de la route à double voie. Ces travaux ont totalement déchaussé la route remplacée par une piste aménagée en attendant la remise en service de la route nationale reliant Essaouira à Marrakech.
Les opinions s'accordent sur le caractère social du secteur du transport urbain qui peine à se maintenir. Faute de rentabilité, certaines lignes constituent un vrai fardeau pour la société délégataire à l'exception des mois de juillet et août, comme c’est le cas pour les lignes de Sidi Kaouki, Sidi Ishack et Lahrarta. La faiblesse des activités économiques dans les communes rurales de la province, sauf les jours des souks hebdomadaires, constitue un facteur défavorable pour le mouvement des habitants.
Une vraie organisation du transport public à Essaouira s'impose, et le cumul de problèmes liés à l'anarchie du secteur interpelle les responsables provinciaux pour prendre les mesures adéquates.


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