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Cette question a d’ailleurs été abordée lors de la réunion, mardi dernier, du bureau national du Syndicat national de l’enseignement affilié à la Fédération démocratique du travail (SNE-FDT).
« Nous exprimons notre refus des résultats annoncés par le ministère car ils sont truffés de dysfonctionnements dus essentiellement à la méthodologie erronée adoptée dans le traitement des dossiers des enseignants », a mis en avant Abdelaziz Ioui, secrétaire général du SNE-FDT dans une déclaration publiée sur le site officiel dudit syndicat. Il a, en outre, assuré que son syndicat soutiendra toutes les personnes qui s’estiment avoir été lésées en précisant que le ministère de tutelle peut solutionner les cas litigieux et rendre justice aux enseignants lésés en mettant en application, selon lui, le principe de mérite. « Il est inconcevable que des personnes qui disposent de points importants et qui ont passé des années dans le même établissement ne bénéficient pas d’une mutation ». Il a néanmoins affirmé que cela « ne signifie pas que nous sommes contre ceux qui ont profité de ce mouvement ».
Il a également estimé que tous les problèmes liés à ce dossier peuvent être résolus par le dialogue entre les syndicats et le ministère de l’Education.
Selon Bachir El Jabri, membre du bureau national du SNE-FDT et coordinateur de la Commission des litiges et des affaires syndicales au sein du même syndicat, une réunion dans ce sens est prévue pour ce mois, assurant, dans une déclaration à Libé, que le dialogue entre les représentants des syndicats d’enseignement et les directeurs provinciaux de certaines provinces a permis de résoudre plusieurs cas.
Interpelé par des parlementaires à la Chambre des représentants, Mohamed Hassad, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a exprimé, mardi lors de la séance des questions orales, sa stupéfaction devant la vague de protestations qui a déferlé sur plusieurs provinces tout en mettant en relief le nombre important d’enseignants qui ont bénéficié de ce mouvement.
Il convient de rappeler que 23.143 enseignants du public en ont bénéficié au titre de l'année 2017 et que 20.798 autres enseignants ont été affectés dans les lieux qu'ils ont demandés, tandis que les 2.345 cas restants seront traités au niveau des Académies régionales d'éducation et de formation (AREF) en fonction des postes vacants et des requêtes, faisant observer que 98% des demandes de rapprochement du conjoint ont été acceptées.
Le mouvement de mutation de cette année est sans précédent dans l'histoire du ministère, vu que cette opération a permis de réaliser le taux le plus élevé de demandes de mutations entre les directions provinciales, formulées par le corps enseignant, hommes et femmes, ce qui contribuera à leur stabilité psychique et sociale et à leur engagement en faveur du système éducatif.
T. Mourad