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Le régime syrien participera aux négociations de paix


Mercredi 9 Mars 2016

Le régime syrien participera aux négociations de paix
Le gouvernement syrien va participer aux négociations de paix prévues selon Damas le 14 mars, l'opposition n'ayant pas encore tranché sur sa présence à ces pourparlers indirects organisés à Genève sous l'égide de l'ONU alors que la trêve semble tenir.
Différentes dates ont été avancées pour le début de ces discussions sur un règlement politique en Syrie, où la guerre a fait en cinq ans plus de 270.000 morts et des millions de réfugiés et de déplacés.
L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait évoqué la semaine dernière la date du 10 mars. Mais une source proche de la délégation gouvernementale syrienne a dit avoir "reçu dimanche une invitation de l'ONU la conviant le 14 mars à Genève pour participer aux négociations". "Bien évidemment la délégation gouvernementale y participera puisqu'elle est invitée", a assuré cette source à l'AFP.
La participation de l'opposition, elle, ne semble pas encore tranchée.
Riad Naassan Agha, porte-parole du Haut comité des négociations (HCN, qui rassemble des groupes clés de l'opposition et de la rébellion), a déclaré que l'opposition "accepte de se rendre à Genève" et qu'il était prévu "que la délégation arrive vendredi" 11 mars.
Mais quelques heures plus tard, le coordinateur général du Haut comité des négociations, Riad Hijab, a annoncé que le HCN allait "évaluer la situation dans les prochains jours et prendre la décision adéquate".
La Russie a déclaré lundi que la trêve entrée en vigueur le 27 février tenait "de manière générale" dans les zones concernées par l'accord de cessation des hostilités. Mais elle a souligné que les bombardements aériens se poursuivraient contre les groupes jihadistes Etat islamique (EI) et Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda), exclus de cet accord initié par la Russie et les Etats-Unis.
Le vice-président américain Joe Biden a déclaré lundi qu'il fallait œuvrer à un règlement politique en Syrie "aussi difficile" soit-il.
Depuis les premières négociations qui avaient échoué en 2014, la principale pierre d'achoppement reste le sort du président Bachar al-Assad, dont le clan dirige la Syrie depuis plus d'un demi-siècle et qui refuse de quitter le pouvoir.
Le coordinateur général du HCN, Riad Hijab, a jugé prioritaire la question d'une "autorité gouvernementale de transition sans rôle pour Assad".
L'Arabie saoudite, un des principaux soutiens de l'opposition, avait également estimé samedi que le président Assad devrait partir dès la mise en place d'une autorité de transition.
Staffan de Mistura a, lui, déclaré que c'était aux Syriens eux-mêmes de décider du sort de M. Assad, au pouvoir depuis 2000.
L'émissaire a rappelé que "l'ordre du jour du processus est clair: premièrement des négociations en vue d'un nouveau gouvernement, deuxièmement une nouvelle Constitution, et troisièmement des élections parlementaires et présidentielle dans un délai de 18 mois".
Si les zones couvertes par l'accord de trêve connaissent des jours exceptionnellement calmes, les combats se sont poursuivis lundi notamment dans les régions où sont présents l'EI et Al-Nosra.
Des combats ont ainsi eu lieu entre des combattants d'Al-Nosra alliés à d'autres groupes jihadistes et les forces loyalistes dans le secteur d'Al-Eis, au sud de la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, selon une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les combattants islamistes ont d'autre part tiré des roquettes sur les forces kurdes dans un quartier au nord d'Alep, faisant au moins 16 morts dont neuf enfants, selon la même source.
Toujours dans la province d'Alep, le porte-parole des forces kurdes en Syrie, Redur Xelil, a fait état de nouveaux bombardements turcs sur Tall Rifaat, ancien bastion rebelle tombé en février aux mains des forces kurdes, bêtes noires d'Ankara.
Par ailleurs, le Pentagone a démenti lundi les affirmations de responsables syriens selon lesquels Washington construirait deux bases aériennes dans le nord de la Syrie dans le cadre des opérations contre l'EI.

 


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