C’est bien beau de chercher à rivaliser avec les meilleurs de par le monde au niveau du sport. C’est très réconfortant d’obtenir quelque place au podium ou de se glisser au sein du club très fermé des records. Et c’est tout à fait normal d’en tirer une fierté toute légitime. Mais combien on aurait aimé occuper des places d’honneur dans bien d’autres domaines ! Combien on aurait souhaité que la même déception que celle qui accompagne un ratage en sport, soit de mise, à bien d’autres niveaux, quand le bilan est peu flatteur. Le dernier rapport de Transparency Maroc constitue un affligeant constat d’échec qui doit interpeller tous les Marocains à quelque niveau que ce soit. Il n’y a pas vraiment de quoi être fier quand on figure en si « bonne place » parmi les pays où la corruption fait loi. Et c’est d’autant plus consternant que le privé le dispute au public pour que le podium de la honte s’en trouve amplement mérité. La corruption ne peut être vécue comme une fatalité. Il urge d’arrêter l’hémorragie. Multiplier les campagnes de sensibilisation ? Peut-être. Mais il faut aussi savoir sévir. Et surtout… pas de pitié pour les pourris.
