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Le marché publicitaire accuse le coup durant la première semaine du Ramadan

La tendance à la baisse observée depuis mi-mars se poursuit au niveau des différents indicateurs


Alain Bouithy
Mardi 5 Mai 2020

Le marché publicitaire accuse le coup durant la première semaine du Ramadan
Le mois de Ramadan rime habituellement avec forte demande au niveau publicitaire. Mais avec l’entrée en scène du nouveau coronavirus (Covid-19), le marché publicitaire accuse cette fois-ci le coup, confirmant ainsi une tendance baissière observée au premier trimestre 2020.
En effet, « les investissements publicitaires au Maroc durant les 7 premiers jours du mois de Ramadan s’élèvent, en brut, à moins de 166,5 millions de DH », selon une nouvelle étude menée par le Data provider Imperium.
A en croire les résultats de cette étude, qui présente les premiers chiffres des investissements publicitaires enregistrés au cours du mois sacré, ceux-ci auraient été marqués par une forte baisse, enregistrant ainsi un recul de 36% par rapport à la même période de l’année précédente.
Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’« aucun média n’échappe à cette tendance » baissière, ont relevé les auteurs dudit rapport dans un communiqué rendu public récemment.
En effet, comme le souligne le document, « la radio est le média le plus touché avec -50% comparé à la même période en 2019, le digital enregistre une baisse de -45%, la télévision de -35%, la presse est à -33% et l’affichage, qui est le média le moins touché, connaît une baisse de -25% ».
Quant au cinéma, il est à rappeler qu’il est toujours en arrêt d’activité en raison de la crise du coronavirus.
Bien que le classement des médias en termes de budget investi reste inchangé, il ressort de l’étude qu’en termes de répartition budgétaire sur les différents médias, la tendance connaît quelques changements en comparaison avec le de mois de ramadan 2019.
En effet, « la télévision est toujours le média le plus plébiscité à hauteur de 64% (soit -2 points par rapport à 2019), suivie de l’affichage avec 16% de parts de marché (soit +2 points), la radio qui perd 3 points avec une PDM de 12,5%, la presse à hauteur de 5% stagne, et le digital qui connaît une légère baisse de 0,4 point, comptabilise 2,5% de PDM », note le rapport.
Selon toujours les chiffres recueillis pour ces 7 premiers jours du mois de ramadan, il a été constaté que les secteurs investissent moins cette année par rapport à l’année précédente.
Explications. « Le secteur des télécommunications, qui continue à être le secteur ayant le plus fort taux d’investissement, baisse son budget publicitaire de -18%. Le secteur alimentaire, second plus grand investisseur sur cette période connaît une baisse du budget alloué à hauteur de -44% », souligne le cabinet Impérium.
Dans son communiqué, le Data provider Imperium a cependant relevé que le secteur de l’entretien est nouvel entrant se plaçant au troisième rang de l’investissement publicitaire sectoriel. D’après lui, il « gagne 6 places avec une augmentation en valeur de +83% seulement ». Ce qui, à l’en croire, « dénote de la forte baisse des budgets investis par les autres secteurs sur cette période ».
A titre de rappel, les secteurs de l’immobilier, du transport et des banques et assurances se plaçaient respectivement aux troisième, quatrième et cinquième places l’année dernière.
En revanche, cette année, ce sont les secteurs toilette-beauté (+1 place et -33% de budget investi) et banques assurances (+1 place et -50% de budget alloué) qui se retrouvent respectivement aux quatrième et cinquième places.
Analysant la présence des annonceurs sur les médias en cette période, l’étude laisse apparaître que les budgets publicitaires ont connu une forte baisse en valeur et pas seulement.
En effet, « la présence d’annonceurs sur cette période du ramadan s’est réduite aussi. 575 annonceurs ont répondu présents ce ramadan contre 799 en 2019. Soit une baisse de -28% représentant 224 annonceurs », ont fait savoir les auteurs de l’étude précisant que les absents ont été de 97 en radio, 81 en presse, 76 en affichage, 27 en télévision et 23 en digital.
Pour mieux comprendre l’évolution de la situation, en comparaison avec 2018, il apparaît que le nombre d’annonceurs a connu également une baisse importante à hauteur de -32%.
Cette baisse aurait ainsi touché tous les médias et plus particulièrement la radio (-55%) et la presse (-53%), a indiqué le cabinet Imperium. Et de relever : « Pour rappel et contextualisation, ces dates en 2018 correspondent également à une période inhabituelle pour le marché marocain, caractérisée par une phase de boycott de plusieurs produits et marques », a-t-il conclu.


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