Le gnaoui Mehdi Nassouli enflamme le public sénégalais

L’artiste s’est produit à Dakar dans le cadre de la Fête de la musique


Mehdi Ouassat
Vendredi 23 Juin 2017

Ouvert à la fusion, l’artiste a participé à plusieurs
projets artistiques en sillonnant les continents
et en collaborant avec de grands noms de la world
music tels que Titi Robin, Nneka, Andy Emler
ou encore Alpha Blondy



La star montante de la musique gnaouie, Mehdi Nassouli a été chaleureusement applaudie, mardi soir à Dakar, par un public fasciné par la brillante prestation de l’artiste. Lors du concert précédé d’un Ndogou (Iftar) convivial, le jeune Mâalem qui s’est produit à la Résidence de France dans le cadre de la commémoration de la Fête de la musique, a puisé dans le riche répertoire gnaoui pour émerveiller les convives et les plonger dans les profondeurs d’une musique marocaine aux racines subsahariennes et africaines.  
Natif de Taroudant, Mehdi Nassouli qui porte fièrement ses racines amazighe, gnaouie, arabe et africaine, est devenu maîre du hajhouj après avoir côtoyé les grands Maalems de cet instrument mythique. Depuis plus de 10 ans, cet artiste hors pair est allé se former dans différentes écoles de tagnaouite. De Taroudant à Marrakech, en passant par Essaouira et Safi, il a acquis une solide connaissance de la tradition musicale gnaouie, de la daqqa ou encore du malhoun, et réussi, ainsi, à parfaire sa formation musicale et à ajouter à sa pratique une créativité et une envie de fusionner incroyable. Ouvert à la fusion des genres musicaux, Mehdi Nassouli a participé à plusieurs projets artistiques en sillonnant les continents et en collaborant avec de grands noms de la world music tels que Justin Adams, Nneka, Andy Emler, Sami Waro, Alpha Blondy ou encore Titi Robin avec lequel il a notamment signé le projet «Taziri» qui est une rencontre avec les rythmes du Maroc. Ce "blues méditerranéen", marqué par des influences tzigane, gnaouie et berbère notamment, jette des ponts entre l’Europe et le Maghreb. Dans des compositions métissées, la voix et les notes de Mehdi Nassouli viennent se lover dans les compositions et les cordes (bouzouq, guitare) de Titi Robin. L'œuvre musicale de l'artiste français qui s'inspire des musiques gitanes et orientales depuis de nombreuses années, entre influences flamencas et arabo-andalouses, est à elle seule une expression résolument métisse au confluent des inspirations méditerranéennes.
Rappelons, par ailleurs, que Mehdi Nassouli s’est récemment produit sur la scène du VK Concerts à Bruxelles pour une prestation dans le cadre du Ramadan Festival. Le concert, précédé d’un iftar convivial réunissant un public multiconfessionnel, a fait la part belle à la tradition gnaouie qui a inspiré le musicien dès son jeune âge, avec quelques fusions exceptionnelles puisées dans le répertoire du Malhoun, des confréries de Hmadcha et Aissaoua mélangées aux rythmes modernes de pop, rock et jazz sur fond des notes de l’impressionnant Hajhouj.


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