“Missa” : L'absurde dévoilé



Le droit à l’éducation au cœur de la Nuit blanche du cinéma et des droits de l'Homme


Hommage appuyé à l’ancien directeur de la BNRM Driss Khrouz

Mehdi Ouassat
Lundi 19 Juin 2017

Le «droit à l’éducation» est le thème de la 6ème Nuit blanche du cinéma et des droits de l'Homme qui a eu lieu les 16 et 17 juin sur le parvis de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat. Organisé par l’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMCDH), l’évènement bénéficiait d'un soutien de l'Union européenne via le programme Net Med Youth mis en œuvre par l'UNESCO.
Après des Nuits blanches consacrées au «Printemps arabe» en 2012, aux «droits des femmes» en 2013, à «La Justice» en 2014, à «La Migration» en 2015 et  aux «Droits de l’enfant» en 2016, c’est la question du «droit à l’éducation» que l’ARMCDH a choisi pour cette édition 2017 qui a abordé le droit à l’éducation comme étant l’un des fondamentaux de la Déclaration internationale des droits de l’Homme, ainsi que de la Convention internationale des droits de l’enfant, au vu notamment de l’actualité mondiale et nationale sur cette problématique. Celle-ci a été abordée d’un point de vue cinématographique à travers une veillée de projections avec des films s’intéressant à différentes questions liées à l’éducation et à l’enseignement, suivie le lendemain d’une table ronde rassemblant experts, acteurs institutionnels et associatifs concernés.
La soirée du 16 juin a commencé par la projection de films en plein air, gratuite et accessible au public, notamment le court métrage marocain (14min) intitulé "2020" de Mohamed Said Zerbouh et qui relate les aventures de deux lycéens, Oussama, et son ami fantasque. Il a été suivi par le film documentaire espagnol "Las maestras de la republica" de Pilar Perez Solano (58min), vainqueur du Prix Goya du meilleur film documentaire. Ce documentaire revient, à l'aide d'images d'archives rares, sur les témoignages de chercheurs et de familles sur les femmes courageuses qui ont contribué à la modernisation de l'école espagnole dans les années 30 du siècle écoulé. Par la suite, les spectateurs ont pu visionner "Excuse my french" d’Amr Salama (Egypte) (99min), une comédie provocatrice qui aborde les divergences religieuses et la discrimination dans certains milieux sociaux, à travers l'histoire d'un enfant copte qui est pris par erreur pour un élève musulman à l'école publique en Egypte. Pour sa part, le film algérien "La Chine est encore loin" de Malek Bensmail (120min) revient sur la mort de deux Français et d'un Algérien le 1er novembre 1954 lors de l'une des premières opérations du Front de libération algérien à l'époque.  Sur le thème de l'enfance, les spectateurs ont enchaîné avec "Salvatore-Questa é la vita" de Gian Paolo Cugno (Italie), un film de 90min qui narre l'histoire d'un orphelin qui vit avec sa soeur et sa grand-mère en Sicile, et la relation qu'il noue avec un jeune qui lui enseigne à la maison ce qu'il n'a pas pu apprendre à l'école à cause de son travail d'agriculteur et de pêcheur.  
Cette soirée a également été marquée par un hommage à l'ancien directeur de la BNRM, Driss Khrouz, qui a quitté son poste à la fin de l'année écoulée après avoir transformé la Bibliothèque en un espace de débat public sur différents sujets.  
La deuxième journée de cette manifestation a, quant à elle, été marquée par un débat sur la thématique de l’édition "Le droit à l’éducation", avec la participation de Amina Lamrini Ouahabi, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Nadia Bernoussi, membre du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CESE), Fouad Chafiki, directeur des Curricula et directeur central chargé de la recherche pédagogique au ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et Phinith Chanthalangsy, philosophe, spécialiste de programmes pour les sciences sociales et humaines au bureau régional de l’UNESCO–Maghreb.
Il est à rappeler enfin que la Nuit blanche du cinéma et du droit à l’éducation est organisée par l’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMCDH), avec l’appui de la Fondation Ajial pour la promotion des droits de l’Homme, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), l'Union européenne à travers le programme NetMed Youth mis en œuvre par l'Unicef, l’ambassade de France au Maroc – Service de coopération et d’action culturelle, l’ONU Femmes, l’Institut culturel italien de Rabat, l’ambassade d’Italie au Maroc et l’ambassade d’Espagne au Royaume. Elle est également réalisée avec la collaboration du Centre cinématographique marocain, la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc et le Conseil national des droits de l’Homme.



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