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Le chômage a atteint un taux consternant sous le gouvernement sortant

L’USFP propose le programme «Espoir de la Jeunesse» pour donner une nouvelle dynamique à l’emploi


Larbi Bouhamida
Mercredi 28 Septembre 2016

Toutes les institutions nationales publiques et privées dont Bank Al Maghrib et le Haut-commissariat au plan s’accordent à dire que l’emploi au Maroc traverse une mauvaise passe. Depuis l’investiture du gouvernement Benkirane, le nombre de chômeurs, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, ne cesse de progresser et le taux de croissance avancé par l’Exécutif  d’être revu à la baisse.
 Ainsi, selon les principaux indicateurs du Haut-commissariat au plan (HCP) publiés à maintes reprises relatifs à la situation du marché du travail, le nombre de chômeurs dans le Royaume a atteint des chiffres des plus inquiétants, le taux de sous-emploi n’a cessé de s’accentuer et  même les lauréats des grandes écoles et instituts, une fois le diplôme en poche,  sont incertains quant à leur avenir.
 Le gouvernement Benkirane n’a cessé d’avancer des chiffres faisant croire qu’il a créé plus d’emplois que ses prédécesseurs. Des chiffres à prendre avec beaucoup de réserve, car la réalité sur le terrain est tout autre. Et il faut être aveugle pour ne pas constater le nombre de personnes en âge d’activité qui vient grossir les rangs des chômeurs.
Selon des chiffres publiés par le HCP, les créations d’emploi qui s’élevaient à 160.000 postes par an entre 2002 et 2008 ont été divisées par trois pour se situer à 56.000 entre 2009 et 2015, avec notamment des créations ne dépassant pas 27.000 postes en moyenne durant 2014-2015. En 2014, plus d’une quarantaine d’entreprises industrielles ont fermé leurs portes, soit une perte de quelque 4.000 postes.
 Pour toutes ces raisons et bien d’autres, l’USFP a ficelé  tout un programme ambitieux et réaliste pour sortir de cette crise  endémique qui a pour conséquences immédiates, la montée de tensions au sein de plusieurs couches de la société et de la classe ouvrière.
Pour parer à cette situation, le parti de la Rose appelle à mettre fin à de  nombreux dysfonctionnements qui nuisent à la relance de l’économie nationale.
- Assez de la destruction des opportunités de travail (33 000 créations d’emplois seulement en 2015) ;
- Assez des promesses mensongères de créer 130 000 postes de travail annuellement entre les années 2011 et 2016 ;
- Assez de cette légèreté dans le traitement de la problématique du chômage dont le  gouvernement s’est montré incapable de maintenir le taux au niveau de 8% en 2016 ;
- Assez du clientélisme et du favoritisme en matière de recrutement en battant en brèche les principes de la compétence et de l’égalité des chances ;
- Assez du démantèlement des entreprises dont 72 ont été fermées en 2013 causant la perte de 8 000 opportunités d’emploi.
- Elaboration d’une politique globale et intégrée dont seront déclinées des mesures urgentes pour réduire le niveau de chômage à un maximum de 8%, et la création annuelle de 150 000 emplois nets.
- Ainsi, le parti de la Rose a ficelé un programme ambitieux et des mesures réalistes à même d’ouvrir de nouveaux horizons et créer une brochette d’opportunités  devant les jeunes.  Entre autres mesures prises dans ce domaine par l’USFP:  
- Accorder un  intérêt particulier à la lutte contre le chômage des jeunes à travers le programme « Espoir de la Jeunesse » en vue de donner une nouvelle dynamique à l’emploi de cette catégorie de la population active et d’encourager ses initiatives en matière de création d’entreprises ;
- Engagement des réformes juridiques nécessaires pour l’organisation des relations entre l’employeur et le salarié ainsi qu’avec les intervenants dans le secteur de l’emploi, et la mise en place d’un système d’information pour l’emploi dans les secteurs public et privé ;
- Révision de la politique des salaires en assurant les conditions de mobilité dans le travail sur des critères de performance, de réalisation des objectifs définis et de maintien des emplois ;
- Coordination entre l’offre et la demande en vue de renforcer les performances et d’assurer une meilleure adéquation entre l’offre et la demande via les organismes publics et privés d’intermédiation pour l’emploi dont il convient d’améliorer les capacités, ainsi qu’à travers la diffusion des données sur le marché du travail et sur les programmes de formation disponibles ;
- Rationalisation des dépenses publiques, en consacrant une partie des marchés publics aux PME, et la mise en place d’un nouveau pacte fondé sur la production et la concurrence dans le cadre d’un mode de financement alternatif ;
- Renforcement du respect des libertés syndicales et institutionnalisation du dialogue social, par secteurs et aux plans national, régional et local, ainsi que la mise en place des mécanismes nécessaires à l’application flexible des dispositions du code du travail et des décrets d’application y afférents ;
- Renforcement des compétences et des pouvoirs de l’institution de l’inspection du travail afin d’assurer le climat approprié au travail et à la production tout en encourageant et en développant les mécanismes d’intermédiation et d’arbitrage en tant que fondement des procédures visant la résolution des litiges en matière de travail ;
- Promotion des dispositifs publics pour la dynamisation de l’emploi dans le secteur privé et les organismes à vocation sociale (pacte pour l’emploi, pacte pour l’intégration professionnelle, formation contractuelle pré-emploi, pacte pour l’intégration des demandeurs d’emploi parmi les personnes en situation de handicap…) ;
- Encouragement des diverses formes d’auto-emploi et mise en place d’un nouveau cadre juridique pour l’encouragement de l’auto-entrepreneuriat et lui assurer l’appui nécessaire aux niveaux central, régional et local, en développant par ailleurs le système de parrainage susceptible d’accompagner les projets d’auto-entrepreneuriat durant les premières années de leur existence (5 ans) ;
- Création d’un fonds national permanent destiné à la restructuration des entreprises en situation difficile en vue de leur permettre de poursuivre leurs activités, d’accroître leur niveau de productivité et le maintien des emplois dans les secteurs socioéconomiques vitaux ;
- Extension des horizons des activités commerciales et de l’investissement ainsi que l’intégration du secteur non formel en concentrant les efforts sur le monde rural dans la mise en œuvre de la politique de l’emploi.


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