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Le cerveau des parfumeurs se développe avec l'expérience


Maxisciences
Jeudi 27 Décembre 2012

Le cerveau des parfumeurs se développe avec l'expérience
Les parfumeurs ont du nez et en acquièrent de plus en plus au fil de leur expérience ! C'est ce que viennent tout juste de démontrer des chercheurs du Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CNRS/Inserm/Université Claude Bernard Lyon 1/Université Jean Monnet Saint-Etienne), qui ont ainsi réussi à mettre en évidence un phénomène pour le moins fascinant. L'entraînement chez les parfumeurs agit sur le volume de matière grise des aires olfactives.
Au cours de précédentes études, les chercheurs avaient déjà montré que, grâce à l'entraînement, les parfumeurs développent la capacité d'imaginer mentalement une odeur au point de la "sentir" dans leur nez alors qu'elle est physiquement absente. Une faculté qui est hors de portée du "commun des mortels", souligne le CNRS.
Ajouté à cela, les scientifiques avaient également découvert que plus les professionnels avaient d’expérience, plus l'activité dans les régions olfactives et mnésiques diminuait. Cela est dû au fait que, chez eux, la communication neuronale est plus efficace : à la fois rapide et spécifique.
Pour en apprendre plus, l'équipe "Codage et mémoire olfactive" a donc poussé plus loin les recherches en réalisant des IRM anatomiques réalisées sur des parfumeurs professionnels, des étudiants en parfumerie et des sujets témoins. Plus précisément, il s'agissait de 14 experts parfumeurs réputés, 13 étudiants de l'Institut supérieur international de la parfumerie, de la cosmétique et de l'aromatique de Versailles, et 21 personnes n'ayant aucune expertise olfactive particulière.
Plus les parfumeurs sont entraînés, plus les aires sont étendues
En comparant les IRM des cerveaux des sujets, les chercheurs ont alors constaté que le volume de matière grise du cortex olfactif primaire et d'une région voisine est plus grand chez les parfumeurs que chez les personnes lambda. Un développement cérébral qui pourrait être dû à un plus grand réseau neuronal, voire même à une augmentation du nombre de neurones, d'après les auteurs qui publient leurs travaux dans la revue NeuroImage.
Par ailleurs, ces travaux montrent également que le volume de matière grise est directement corrélé avec l'expérience des parfumeurs. En effet, plus ils sont entraînés, plus les aires olfactives sont étendues. Il ne s’agit donc pas de capacités innées. Elles sont le fruit d’un entrainement au même titre que celui réalisé par les professionnels musiciens, sportifs, ou chauffeurs de taxi, par exemple.
"Tous ces spécialistes réorganisent et surdéveloppent des aires cérébrales spécifiques. La capacité du cerveau à s'adapter à la demande environnementale et à se réorganiser avec l'expérience se confirme et semble être sans limite", conclut ainsi le CNRS dans un communiqué.


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