Le Tanjazz célèbre les légendes d’hier et révèle celles de demain

La ville du Détroit vibrera, du 10 au 14 septembre prochain, aux rythmes de la musique jazz, à l’occasion de la 15ème  édition du célèbre Festival « Tanjazz ». Organisé par la Fondation Lorin, sous le thème « Légende d’hier et de demain », cet évènement prévoit plusieurs spectacles d’artistes d’horizons divers qui se produiront sur les scènes du Palais des Institutions italiennes, des jardins de la Mandoubia et de la corniche, en plus des prestations des «Marching bands»  devant animer plusieurs avenues et places de la ville.

Le fondateur et directeur du festival, Philippe Lorin, a annoncé, lors d'une conférence à Casablanca, le programme de cette 15ème édition qui prévoit de vibrants hommages aux icônes du passé, dont Count Basie, Louis Armstrong, Duke Ellington, George Gershwin, Cab Calloway et Louis Jordan. Sans oublier le groupe mythique Beatles et Nina Simone.

«Les amateurs de ce genre musical auront aussi l'occasion de découvrir certaines légendes de demain, comme Concha Buika, Lilian Boutté et Cécile McLorin », a-t-il ajouté.

La Franco-Haïtienne, Cecile McLorin, qui se produira, le vendredi 12 septembre, sur la scène BMCI Palais, est reconnue comme la meilleure chanteuse de jazz contemporaine, avec une technique vocale inouïe, consacrée par de nombreux awards. En 2011 à 21 ans, elle triompha au concours prestigieux de l’Institut de jazz Thelonious Monk, de New York. Et, en 2014, elle est nominée aux Révélations de l’année, aux Victoires du jazz, et au Grammy Awards, catégorie jazz vocal pour son premier album  «Woman Child». 

Quant à Concha Buika, sa légende la précède. Bercée des chants africains de ses origines et biberonnée dans les rues de Majorque au flamenco des gitans, elle imposera, lors de la soirée du samedi 13 septembre, son charisme exceptionnel qui la met au rang des divas mythiques de l’histoire de la musique. 

Dans un tout autre registre, si Tanjazz poursuit, édition après édition, son parcours exceptionnel, au-delà des aléas de financement, c’est grâce à la fidélité d’une poignée de sponsors passionnés et également à un original principe de soutien «diplomatique», indiquent les organisateurs. «En effet, partant de la belle idée que le jazz est ambassadeur des cultures et vecteur de rencontres, les représentations de plusieurs nations supportent le festival en finançant la prestation de formations valorisant ainsi leurs scènes musicales respectives », ajoutent les organisateurs.

Ainsi, l’Instituto Italiano di Cultura présentera Dario Pinelli, excellent guitariste associé au Binario Swing, l’Espagne proposera le quartet flamenco jazz de Pablo Martin Caminero. L’Agharta Band, troupe du célèbre club éponyme de Prague, se produira, quant à elle, à l’invitation de l’ambassade tchèque tandis que ses homologues polonais et autrichiens feront connaître le surprenant vocaliste Grzegorz Karnas et le dynamique clavier de Philipp Jagschitz. Les Etats-Unis seront également à nouveau partenaires en ouvrant la voie à Circular Time, généreuse formation de neuf vieux routiers de la grande musique noire.