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Le Maroc et le Vietnam se donnent la main


Jeudi 30 Mars 2017

La mémoire historique partagée entre le Maroc et le Vietnam se veut une plateforme solide pour renforcer les relations bilatérales et les élargir pour qu’elles puissent englober des initiatives de coopération Sud-Sud en Afrique et en Asie orientale, a affirmé, lundi à Hanoï, le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères.
La position stratégique des deux pays et la place privilégiée dont jouit le Royaume dans le continent africain favorisent le renforcement des relations maroco-vietnamiennes, afin qu’elles soient un point de départ pour une coopération Sud-Sud multilatérale, a-t-il indiqué à l’ouverture de la première édition du séminaire international sur les relations entre les deux pays, tenu sous le thème «La mémoire historique partagée entre le Maroc et le Vietnam».
Le vice-ministre a mis en exergue la contribution des relations historiques entre le Maroc et le Vietnam au niveau culturel et diplomatique, se disant satisfait de la coordination et de la coopération bilatérale dans les forums internationaux.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc au Vietnam, Azzeddine Farhane, a précisé que ce séminaire coïncide avec le 56ème anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays, saluant la maturité de ces liens qui traduit le partage par les deux pays du patrimoine culturel et des valeurs de liberté et de tolérance.
Cette rencontre, tenue quelques jours après la création de l’association d’amitié maroco-vietnamienne, se veut une opportunité pour les chercheurs afin d’étudier les aspects sociaux, humains et historiques de la mémoire historique partagée, a-t-il souligné.
Les relations humaines entre le Maroc et le Vietnam se caractérisent par leur richesse et diversité et constituent un modèle qui peut être partagé avec les organisations internationales, notamment à travers des initiatives maroco-vietnamiennes pour la création de la Fédération internationale des résistants et du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à l’UNESCO, a-t-il ajouté.
Il a formulé le vœu de voir les deux pays œuvrer pour construire un avenir meilleur des relations bilatérales qui «ne reconnaît pas les barrières géographiques et culturelles», en vue de réaliser les aspirations des peuples marocain et vietnamien au progrès et à la prospérité.
De son côté, le recteur de l’Université des sciences sociales et humaines de Hanoï, a souligné l’importance du thème du séminaire qui aborde une expérience unique dans les relations humaines.
Il a également mis en relief l’importance de ce sujet dans les études sociales, espérant la consolidation des relations maroco-vietnamiennes dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Ce séminaire, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération culturelle et scientifique entre le Maroc et le Vietnam, s’assigne pour objectifs de permettre aux chercheurs et académiciens d’échanger sur leurs expériences acquises en matière de mémoire historique partagée entre les deux pays et de promouvoir le rôle de la recherche scientifique dans la préservation et la sauvegarde de l’héritage culturel.
Entre autres témoignages vivants de cet héritage culturel figure la Porte des Marocains, un vestige un peu particulier qui trône dans une commune de Hanoï, qui a été construite en 1963 par des anciens soldats marocains après la guerre d'Indochine.
Pendant la guerre de résistance contre la colonisation française (1946-1954), des milliers de légionnaires africains, dont des Marocains, avaient déserté leur troupe française pour rejoindre l'armée du Vietnam.
Après la bataille de Diên Biên Phu en 1954, l'ancien président vietnamien Ho Chi Minh avait demandé la mise en place d'une plantation vietnamo-africaine au sein de laquelle vécurent des centaines d'anciens soldats marocains en cohabitation avec des Vietnamiens.
La plupart de ces hommes s’étaient installés dans la région et mariés avec des Vietnamiennes. Durant les années 70, les survivants quittèrent le Vietnam et retournèrent au Maroc avec femmes et enfants, laissant comme témoignage de leur passage cette fameuse porte. Une histoire dont on retrouve également trace dans l’ouvrage d’Abdallah Saaf : «Histoire d’Anh Ma», édité par L’Harmattan en Editions L'Harmattan en janvier 1996.


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