Le FIFM, une vitrine du cinéma mondial


un lieu d’éclosion de jeunes talents

Libé
Lundi 24 Novembre 2014

Le FIFM, une vitrine  du cinéma mondial

Evénement phare du cinéma au Maroc et à l’échelle internationale, le Festival international de cinéma de Marrakech réunit chaque année des personnalités du monde des arts et de la culture. Véritable fête du 7ème art, cet évènement d’envergure se distingue par la qualité de sa programmation et également par son positionnement éditorial et artistique qui privilégie une grande ouverture cinématographique.  Ainsi, quinze films concourront, lors de la 14ème édition, qui aura lieu, du 5 au 13 décembre prochain, dans le cadre de la compétition officielle.  
Il s’agit de «The blue Elephant» (Egypte), «Chigasaki Story»  (Japon), «Chrieg» (Suisse), «Corrections class» (Russie et Allemagne), «Everything we loved» (Nouvelle-Zélande), «The keeping room» (USA), «Labour of Love» (Inde), «The last hammer blow» (France), «Mirage» (Hongrie et Slovaquie),  «Nabat» (Azerbaïdjan), «No one's child» (Serbie), «L'orchestre des aveugles» (Maroc-France), «Red  rose» (France, Grèce, Iran), «The Sea fog» (Corée du sud) et «Things people do» (USA).

Les coups de cœur de Libé
Il y a d’abord le seul film représentant le Maroc dans cette compétition officielle : « L'orchestre des aveugles » de Mohamed Mouftakir, qui réunit des comédiens de renoms tels Mohamed Bastaoui, Younès Megri, Fehd Benchemsi, ou encore Majdouline Idrissi. Le film raconte l’histoire de Houcine, un chef d’orchestre populaire qui, lors des premières années du règne de Feu Hassan II, était fan de lui. Houcine et sa femme, Halima, habitent dans la maison de famille de celle-ci, une maison animée, aux personnages hauts en couleur qui vivent au rythme de l’orchestre et de ses danseuses traditionnelles, les Chikhates. Les musiciens de cet orchestre bien particulier sont parfois obligés de se faire passer pour des aveugles afin de pouvoir jouer dans les fêtes uniquement réservées aux femmes, organisées par des familles marocaines conservatrices. 
Parmi les films à ne pas manquer, sous aucun prétexte, et qui fait également partie de la sélection officielle, figure le long métrage égyptien «The Blue Elephant» de Marwan Hamed, réalisateur du célèbre film «L’immeuble Yacoubian». Elle raconte l’histoire de Yehia, un homme qui sort de ses cinq années d’isolement volontaire pour reprendre du service à l’hôpital psychiatrique d’Al Abasya, où il est chargé d’évaluer l’état de santé mentale de criminels. Ses retrouvailles avec une vieille connaissance l’amènent à se remémorer des souvenirs amers qu’il s’était efforcé, non sans mal, d’oublier. Alors qu’il tente de percer les nombreux mystères qui entourent aujourd’hui son ami, Yehia en vient à sonder ses propres zones d’ombre au plus profond de son être, ou, du moins, de ce qu’il semble en rester. 
Notre troisième coup de cœur est un film hongrois, qui est un western moderne, et qui parle d’un joueur de football d’origine africaine, Francis qui se retrouve avec la police aux trousses pour avoir truqué un match. Il se réfugie dans une ferme de l’un des parrains de la pègre locale, située au beau milieu de la « pusta » hongroise. Peu après son arrivée, Francis réalise qu’on y pratique une forme d’esclavagisme moderne. Sa seule présence au milieu des ouvriers va alors provoquer une succession d’événements, jusqu’à amener le groupe à se rebeller violemment contre les crimes et autres abus de ses maîtres. C’est bien le match le plus important pour Francis, héros malgré lui, qui se joue ici. Et ce sont sa liberté et sa vie même qui y sont mises en jeu.
Il y a enfin le film américain de Daniel Barber qui raconte l’histoire de trois femmes, deux sœurs et une esclave afro-américaine,  laissées seules sans hommes, alors que la guerre de Sécession touche à sa fin. Elles vont devoir se défendre contre l'attaque d'un groupe de soldats déserteurs de l’armée de l’Union qui se rapprochent à grands pas des Etats du Sud.
Il est, par ailleurs, à noter que le jury qui départagera les films de la sélection officielle sera présidé par la comédienne française Isabelle Hupert, qui sera entourée par le  réalisateur, scénariste et auteur marocain Moumen Smihi, le scénariste et producteur indien Ritesh Batra, la réalisatrice danoise Susanne Bier, le réalisateur, scénariste, producteur et compositeur  Bertrand Bonello, la comédienne française Mélanie Laurent, le metteur en scène de théâtre et d'opéra italien Mario Martone, le réalisateur, scénariste et producteur roumain Christian Mungiu et  le comédien anglais Alan Rickman. 
Il est également à rappeler que le FIFM a la particularité d’être un lieu d’éclosion de jeunes talents, grâce à sa compétition Cinécoles qui récompense les meilleurs courts-métrages des étudiants de cinéma du Royaume. Ainsi un jury cinécole, présidé par le réalisateur et producteur mauritanien Abderrahmane Sissako, devra départager 10 films, en l'occurrence "1920" de Yassine Gaamer,  "Dalto" d'Essam Doukhou, "Dolls" de Mohammed Oudghiri, "En dehors de la ville"  de Rim Mejdi, "Fabulari" de Dalal Tantaoui Al-Araqui, "Goodbye cinéma" de  Madane El Ghazaouani, "Layla" d'Ahmed Messoudi, "Shoes" de Meryem Benheddi, "Le  souffle de la vie" de Driss Tabaa et "Think before you click" d'Ayoub Ziane.
 


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