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Le FICAM s'ouvre en grande pompe


DNES à Meknès : Mehdi Ouassat
Lundi 20 Mars 2017

Le Grand Prix Aïcha de l’animation est revenu à deux étudiants de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan



C’est parti pour la 16ème édition du FICAM. Le coup d’envoi de ce grand rendez-vous 
international de l’animation a été donné 
vendredi 17 mars à l’Institut français de Meknès
en présence de nombreuses personnalités.

Récompensé du César du meilleur film d’animation et nominé aux Oscars 2017, "Ma vie de courgette" a ouvert le bal de la 16ème édition du FICAM. Projeté en avant-première marocaine, en présence de son réalisateur Claude Barras, le film qui aborde sans détour mais toujours avec tendresse et simplicité les souffrances qui peuvent être celles des enfants abandonnés a reçu un accueil triomphal. "Je suis très heureux d'être de retour au Maroc", nous a déclaré ce jeune réalisateur. "J’étais déjà venu en 2011 où j’avais présenté le début du projet. J’en garde un bon souvenir et je suis très content d’être de retour et de voir tous les invités présents et le public", ajoute-t-il. "Le FICAM est un festival très vivant, avec beaucoup d’échanges avec le public et les personnes qui travaillent dans l’animation, mais aussi pleins de films à découvrir", confie Claude Barras à Libé, quelques minutes avant le début de la projection de "Ma vie de courgette". En effet, Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Les enfants sympathisent avec Courgette, mais Simon, le rebelle du groupe, tente d'imposer sa loi au garçon. L'arrivée de Camille chamboule une fois de plus la vie du foyer. La petite fille, malicieuse, ne laisse pas Courgette indifférent, même s'il n'ose pas tout de suite l'avouer...
La 16ème édition du Festival international de cinéma et d'animation de Meknès a, par ailleurs, rendu hommage au réalisateur américain David Silverman, invité d'exception de cette édition et au Français Michel Ocelot, invité d'honneur, "pour leur contribution à l'enrichissement du domaine cinématographique". David Silverman, l’une des grandes figures du cinéma d’animation international, est le réalisateur de la fameuse série américaine "Les Simspon" qui célèbre ce mois-ci ses trente ans.  L’homme n’a d'ailleurs pas caché sa joie de célébrer l'anniversaire de cette série d’animation culte dans la capitale ismaïlienne. Samedi, Silverman a donné "La leçon de cinéma du FICAM 2017", où il est revenu sur le développement et la production de l’émission et a gratifié le public du festival d’une démonstration de la technique d'animation des célèbres personnages de la série. 
David Silverman a remporté quatre fois le Emmy Award du meilleur réalisateur. Il est  connu pour avoir réalisé plusieurs épisodes de la série d'animation télévisée "Les Simpson" dans laquelle il est impliqué depuis ses débuts. Il est animateur de tous les courts-métrages originaux des Simpson diffusés dont il est également le superviseur et le directeur d'animation durant plusieurs années. 
Pour ce qui est de l'invité d'honneur, le Français Michel Ocelot, qui était en 2002 l'hôte de la deuxième édition du FICAM, il est le réalisateur d'Azur et Asmar, dont l’histoire se déroule au Maghreb. Ce séjour lui a permis d’encadrer le premier atelier Cinéma d’animation, destiné à des enseignants et de rencontrer le public de la ville avant de revenir au Maroc en 2007, en 2010 pour les dix ans du FICAM et en 2011, sur une invitation de l’Institut français du Maroc pour une Classe de maître à l’Ecole supérieure des beaux-arts à Casablanca. Lors de la cérémonie d'ouverture, vendredi, Michel Ocelot a été surpris d’être convié sur scène pour recevoir un prix en hommage à son travail. Il murmure un timide «choukran» (merci) en guise de discours et s’éclipse.
Lors de cette soirée inaugurale, le Grand Prix Aïcha de l’animation a, par ailleurs, été remis au binôme Sabrina Timsit et Omar Lhamzi de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan. En plus d’un chèque de 50.000 dirhams offert par la Fondation Aïcha pour pouvoir réaliser leur projet d’animation, les deux étudiants vont bénéficier d’une résidence artistique d’un mois à l’Abbaye de Fontevraud en France, ainsi que d’une bourse de création de l’Institut français du Maroc. 
Le FICAM continue donc à accompagner l’émergence de la création marocaine du cinéma d’animation en abritant les deux prestigieuses compétitions internationales au Maroc et en Afrique dédiées au court et au long métrages d’animation avec un jury professionnel et deux jurys juniors composés de lycéens de Meknès. Ainsi le Grand Prix Aïcha de l’animation (GPAA) représente un véritable soutien à la création marocaine, révélant chaque année de jeunes artistes marocains et constituant un tremplin vers la professionnalisation. Preuve: Abdellatif El Ayyadi, lauréat du GPAA 2016, a eu le privilège de projeter son court-métrage d’animation «Œuf» en avant-première, pendant l’ouverture du FICAM. 
Notons enfin que cette édition du FICAM se poursuit jusqu'au 22 courant, avec au programme plusieurs projections de films d'animation et des dizaines de rencontres, tables rondes et master class ouvertes au grand public.
 

Témoignages

Isao Takahata 
Réalisateur japonnais
Au printemps 2006, j’ai participé au FICAM. C’était là mon premier voyage sur le sol africain. La rencontre des auteurs et animateurs invités, les enfants passionnés par les images à l’écran, la chaleur cordiale des gens croisés en ville, les dédales des anciennes capitales, les vestiges archéologiques, l’évocation de l’histoire, les motifs décoratifs des arabesques parant les bâtiments avec splendeur, et le vol serein des cigognes… Autant de merveilleux souvenirs de ce séjour. Merci de tout cœur à ceux qui l’ont rendu possible".
 


Anik Le Ray 
Scénariste française
"Présenter un film au FICAM est toujours un moment fort ! Au FICAM, les cultures se croisent, s’apprivoisent, se mêlent. Le public passionné et curieux vient découvrir des histoires inédites, de nouvelles images et rencontrer ceux qui les fabriquent. Mais par dessus tout, ce festival de Meknès ressemble à une utopie qui se réalise… du bonheur, rien que du bonheur, partagé dans la tendresse et l’amitié des peuples".

Le FICAM s'ouvre  en grande pompe
​Pierre-Luc Granjon 
Réalisateur français

"En 2010, je suis venir pour la première fois au Festival international du cinéma d’animation de Meknès, pour présenter deux de mes films à des écoliers marocains. J’ignorais comment seraient accueillies ces histoires dont une est inspirée d’un vieux conte médiéval européen intitulé «Jean de l’ours». Mais le pouvoir du conte est qu’il est universel, et les enfants l’ont bien compris; je suis resté dans la salle durant les projections et leur participation m’a réjoui. Et j’ai été ravi de pouvoir ensuite leur présenter quelques-uns des «acteurs» des films, qui avaient voyagé avec moi au Maroc : de petites marionnettes en mousse de latex que les enfants venaient de découvrir en énorme sur l’écran derrière moi. Je suis heureux que mes films traversent à nouveau la Méditerranée, et je remercie le FICAM d’avoir permis de tels échanges entre nos deux continents".


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