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La prévention des risques de change en débat à Marrakech

Le Groupe Crédit Agricole à la rencontre des entreprises exposées aux fluctuations des cours des matières premières


Alain Bouithy
Mardi 25 Octobre 2016

La deuxième édition de l’«Annual Exchange of Ideas Conference», un rendez-vous dédié aux mécanismes de prévention des risques de change, de taux et de volatilité des cours des commodités, s’est tenue samedi 21 courant à Marrakech.
Initiée par le Groupe Crédit Agricole, au profit des entreprises marocaines, cette rencontre internationale a connu un fort succès avec la participation d’experts de renommée internationale et d’une centaine d’entreprises marocaines. Au cours de cette manifestation, a été présentée une lecture de l'économie mondiale avec l'impact sur les prix des matières premières agricoles et de l’énergie.
C’est dans ce cadre que les participants ont été conviés à un atelier sur le risque management au niveau des entreprises. Plusieurs temps forts ont ponctué le déroulement de cet atelier, permettant ainsi un partage des échanges d’expériences internationales autour des solutions pouvant limiter l’impact de la volatilité des cours mondiaux des matières premières et devises sur les finances des entreprises.
Choisie pour être la thématique centrale de cette importante rencontre, la gestion du risque de change a fait l’objet d’une attention particulière de la part des intervenants.
Saisissant l’opportunité du séminaire consacré à cette thématique, ils ont mis en exergue les perturbations actuelles du marché des devises doublement affecté par le Brexit britannique et les difficultés économiques de l’Union européenne.
Au cours des échanges, il a été émis des inquiétudes concernant la baisse marquée de la livre qui, outre le fait qu’elle pourrait s’accentuer en cas de hard brexit, impacte négativement la zone euro.
Une crainte on ne peut plus justifiée d’autant plus que celle-ci « a bien du mal à sortir définitivement de la zone de risque, contraignant ainsi la BCE à poursuivre son programme d’assouplissement quantitatif», a souligné le Groupe Crédit Agricole dans un communiqué rendu public récemment. Alors que le dollar, poursuit la même source, «profite de la solidité de l’économie américaine et de la faiblesse de la devise européenne pour se renforcer».
Dans ces conditions, il ne fait aucun doute que «ces fluctuations rendent d’autant plus nécessaire l’adoption d’instruments de couverture pour se protéger de ces mouvements monétaires erratiques», a estimé la banque leader dans l'accompagnement des professionnels de l'agriculture et de la filière agroalimentaire.
A noter que le Groupe Crédit Agricole du Maroc a saisi cette occasion pour rappeler à ses clients sa forte implication dans les activités de salle des marchés tout en leur déclinant une palette de nouveaux produits de couverture optionnelle qui répondent à leurs besoins dans ce contexte mondial difficile.
Notons, par ailleurs, que le séminaire consacré aux perspectives des marchés agricoles et en particulier à celui des céréales a donné lieu à un débat pointu.  Pour rappel, les spécialistes indiquent que les cours du blé, du maïs et du soja ne devraient pas flamber grâce aux bonnes récoltes des principaux producteurs.  D’après eux, «les blés de Russie et d’Ukraine auront le vent en poupe cette année soutenus par des rendements robustes».
Il est à souligner que les débats consacrés au marché de l’énergie se sont achevés sur des observations rassurantes pour le Maroc, pays importateur de pétrole. Et pour cause, «malgré la reprise en main de l’OPEP qui a réduit sa production, la lente érosion des énormes stocks mondiaux qui s’en est suivie ne devrait impacter à la hausse les cours du brut que l’année prochaine», a relevé la banque.
Ceci dit, a-t-on estimé, «l’évolution aléatoire des marchés de change, de taux comme celui des commodités rendent aujourd’hui indispensables les instruments de couverture pour les entreprises mondialisées, qui se battent pour préserver leur rentabilité. Un enjeu crucial pour les entreprises marocaines présentes qui ont compris la nécessité d’adopter une véritable politique de gestion du risque».
Quoi qu’il en soit, le Groupe Crédit Agricole est persuadé qu’«elles ont pu s’imprégner des meilleures pratiques de gestion des risques de marchés en assistant aux tables rondes animées par un panel de professionnels internationaux très spécialisés dont des décideurs de grandes multinationales du secteur des matières premières».
Notons enfin que le séminaire s’est achevé sur un débat sur les perspectives ouvertes par le nouveau système de flexibilité du régime de change au Maroc.


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