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La pollution de l’air accroît les risques pour le poumon et le coeur


Libé
Jeudi 18 Juillet 2013

La pollution de l’air accroît les risques pour le poumon et le coeur
Une exposition de longue durée à la pollution aux particules accroît le risque de cancer du poumon, même à des doses inférieures à celles autorisées au niveau européen, selon une étude publiée dans la revue médicale The Lancet. A plus court terme, une augmentation de cette pollution augmente le risque d’être hospitalisé ou de mourir d’une insuffisance cardiaque, selon une autre étude publiée dans la même revue.
Les particules se distinguent entre elles par leur taille. Celles dites “respirables” sont celles qui ont un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 10 µm (particules en suspension notées PM10). Leur taille est suffisamment faible pour entrer dans les poumons. Elles sont générées par les activités humaines telles que le chauffage domestique, le trafic automobile, l’agriculture ou encore les industries.
En passant en revue 17 études européennes rassemblant 313.000 personnes, une équipe de chercheurs européens dirigée par Ole Raaschou-Nielsen a montré qu’une hausse de la pollution aux particules fines (PM2,5) de 5 microgrammes par mètre cube augmentait le risque de cancer du poumon de 18%, tandis qu’une hausse des particules (PM10) de 10 µg par m3 augmentait le risque de 22%.
Les seuils limites fixés par l’Union européenne pour la qualité de l’air sont de 40 µg par m3 pour les PM10 et de 25 µg par m3 pour les PM2,5.
L’OMS recommande pour sa part de limiter l’exposition à 20µg par m3 pour les PM10 et à 10 µg par m3 pour les PM2,5.
Mais les chercheurs relèvent que dans leur étude, le risque de cancer du poumon subsiste même à des concentrations inférieures aux normes européennes et qu’il augmente en fonction du niveau atteint.
Ils ajoutent qu’ils n’ont trouvé “aucun seuil en dessous duquel il n’y ait pas de risque”.
Dans l’autre étude publiée par The Lancet, des chercheurs de l’Université d’Edimbourg en Ecosse ont passé en revue 35 études pour évaluer l’impact des particules, mais également de quatre autres polluants atmosphériques (monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, dioxyde d’azote et ozone).
Ils ont découvert que même une exposition brève à ces polluants - qui se produit lors d’une alerte ponctuelle au smog - augmente le risque d’hospitalisation ou de décès des suites d’une insuffisance cardiaque de l’ordre de 2 à 3%, sauf s’il s’agit de l’ozone.
En modélisant la situation, les chercheurs ont estimé qu’il serait possible d’éviter 8.000 hospitalisations pour insuffisance cardiaque aux Etats-Unis en réduisant le niveau des seuls PM2,5 de 3,9µg.


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