La main tendue


Par Mohamed Benarbia
Mardi 1 Janvier 2019

La main tendue
Tout un symbole. Et c’est tout à la fois plus qu’un symbole. D’autant plus que la main tendue est la main Royale. Seigneuriale. Un geste grandiose qui va dans le sens des espérances nourries par les peuples marocain et algérien. Par ceux du Grand Maghreb soucieux de voir concrétisé un rêve tant caressé.
Et c’est dans cet élan d’un Maroc fort de la légitimité de sa première cause nationale que, en toute logique, l’USFP a organisé un meeting qui a connu un succès probant. Le choix d’Oujda, ville qui a grandement contribué à la guerre de libération de cette Algérie bien aimée était de ce fait loin d’être fortuit. Et les ponts d’être rétablis. La participation du Premier secrétaire du Parti de la Rose à la rencontre organisée par le FFS algérien aura été particulièrement remarquée.
Dans le même ordre d’idées, le Maroc a continué de plus belle sa percée diplomatique à travers le monde, tant au niveau Royal que gouvernemental et parlementaire. La palme de la diplomatie parallèle revient assurément à la Chambre des représentants et à son président. Des périples inédits qui ne valent pas que par le nombre impressionnant de kilomètres parcourus ou par le rang et la qualité des personnalités  rencontrées mais aussi par les résultats obtenus.
C’est, à notre sens, ce qu’il fallait retenir en premier de cette année 2018 qui, il faut bien le relever, n’aura pas été porteuse que de bonnes choses. Et sur ce registre, les événements du Rif et de Jérada auront, pour ainsi dire, marqué les esprits. Espérons que cela a servi de leçon pour l’année à venir, pour toutes celles à venir.
Le même vœu est à exprimer concernant ce dialogue social qui s’est fait titubant, boiteux pour ne pas dire carrément en panne. Là, il y a sûrement des efforts à consentir de part et d’autre.
Et comment ne pas se représenter cette campagne d’un boycott inédit même s’il y en a qui lui reprochaient, à juste titre peut-être, son caractère étonnamment sélectif.
N’empêche un autre mode de protestation, réseaux sociaux obligent, est né. Eh oui ! Ces fameux réseaux sociaux dont d’aucuns abusent. A telle enseigne qu’il a fallu régulariser tout ce bazar. Désormais, les délateurs et autres fabulateurs connectés et zélés gagneraient à se tenir sur leur garde.
Quelques procès auront, par ailleurs, suscité commentaires et polémique plus que tous les autres. Parfois de manière déplacée, hélas. Tant il est vrai qu’il y a de ces gens à qui il va falloir faire découvrir, faire lire et surtout faire comprendre Montesquieu et ce sacro-saint principe de séparation des pouvoirs.
Néanmoins pour verser dans un positivisme, bien que relatif, disons que  l’année qui s’en va n’aura pas été si « moche » que ça surtout dans un contexte mondial pour le moins trouble.
Nous en avons subi les conséquences en toute fin de l’année avec ces nervis, déboussolés, désorientés, manipulés, qui n’ont rien trouvé de mieux que d’égorger deux paisibles touristes qui avaient, sans doute aucun, de bonnes raisons de visiter notre si beau pays et qui étaient loin de penser qu’elles allaient tomber sur des brebis galeuses,  des brebis égarées.
Ce qui rassure, toutefois, c’est que ce beau Maroc qui est le nôtre s’est soulevé pour dénoncer cette barbarie sans nom, sans foi ni loi.
C’est ce Maroc que l’on aime. Ce sont ces Marocaines et ces Marocains que l’on adore …
Tendons la main alors, pour l’évolution de ce même Maroc. Pour son essor.
Alors bonne et heureuse année à toutes et à tous.

Par Mohamed Benarbia
Mardi 1 Janvier 2019