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La fusée tirée par la Corée du Nord semble plus puissante que la précédente

L’ONU pour des sanctions fortes et efficaces


Mercredi 10 Février 2016

La fusée tirée dimanche par la Corée du Nord semble plus puissante que celle lancée en 2012 mais l'expertise nécessaire pour produire un missile balistique capable d'atteindre le territoire américain fait toujours défaut à Pyongyang, ont déclaré mardi des responsables du ministère sud-coréen de la Défense.
Ces responsables s'exprimaient au moment où les dirigeants de la Corée du Sud, des Etats-Unis et du Japon se sont entretenus des moyens de parvenir à un renforcement significatif des sanctions contre Pyongyang à l'ONU.
 La fusée, qui transportait un satellite d'observation de la terre, a été tirée dimanche matin et a atteint son orbite 10 minutes plus tard, selon la télévision officielle nord-coréenne.
 Ce tir, qui viole de multiples résolutions des Nations unies, sonnait comme un nouveau défi pour la communauté internationale qui peine déjà à sanctionner Pyongyang après son quatrième essai nucléaire du 6 janvier.
Présenté par Pyongyang comme une mission spatiale, ce lancer a été largement condamné comme un test de missile balistique déguisé, qui aurait comme ligne de mire la mise au point d'armements capables de frapper le territoire américain.
En conséquence, le Pentagone a fait savoir qu'il souhaitait déployer rapidement en Corée du Sud le système américain de défense anti-missiles THAAD.
 "Nous voudrions voir ce déploiement aussi vite que possible", a indiqué le porte-parole, Peter Cook, dans une conférence de presse.
 La Chine est fermement opposée à ce déploiement, qu'elle considère comme une menace pour sa propre dissuasion nucléaire.
 D'après un responsable du ministère de la Défense sud-coréen qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, l'engin lancé dimanche était similaire à la fusée Unha-3 tirée en décembre 2012.
 Mais sa portée a selon les estimations été augmentée à 12.000 kilomètres, contre 10.000 kilomètres pour le modèle précédent.
 La Corée du Nord ne dispose cependant pas de la technologie nécessaire pour transformer une fusée en missile balistique intercontinental (ICBM), a-t-il souligné. Cela voudrait dire que Pyongyang maîtrise la technologie de rentrée dans l'atmosphère, après la phase de vol balistique, ce qui n'est pas le cas, a-t-il expliqué.
 La fusée à trois étages a bien placé un objet en orbite mais il n'est pas encore confirmé qu'il s'agit d'un satellite qui fonctionne, a ajouté le responsable.
 La trajectoire de la fusée de dimanche est semblable à celle empruntée par l'engin de 2012, a ajouté le responsable sud-coréen. Les débris du premier étage de l'Unha-3 avaient été retrouvés par la Corée du Sud au large de sa côte occidentale.
Cette fois-ci, la Corée du Nord semble avoir fait en sorte que ce premier étage explose en vol afin de couvrir ses traces techniques, a-t-il ajouté.
 Parallèlement, la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye s'est entretenue avec son homologue américain Barack Obama des meilleurs moyens de sanctionner Pyongyang.
 Les deux chefs d'Etat sont convenus "de faire en sorte que le Conseil de sécurité de l'ONU puisse adopter une résolution sur des sanctions fortes et efficaces", a expliqué la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne.
 Jiji Press, l'agence japonaise, a rapporté que Mme Park avait eu une conversation similaire avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, lequel a aussi parlé au président américain.
 Un projet de résolution sur de nouvelles sanctions rédigé par le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis est débattu depuis le test nucléaire du 6 janvier mais la Chine, le principal allié de Pyongyang, traîne les pieds.
 Pékin craint que des sanctions trop dures ne débouchent sur de l'instabilité qui pousserait un flot de réfugiés nord-coréen à franchir sa frontière.
 Elle ne peut non plus accepter qu'un éventuel effondrement du régime nord-coréen permette l'avènement d'une Corée réunifiée alignée sur les Etats-Unis.
 La Corée du Nord est déjà soumise à toute une panoplie de sanctions adoptées après ses trois précédents essais nucléaires, en 2006, 2009 et 2013.


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