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La croissance devrait s’établir à 3,3% en 2018

Bank Al-Maghrib décide de maintenir inchangé son taux directeur à 2,25%

Jeudi 20 Décembre 2018

 Après analyse de l’évolution récente de la conjoncture économique et des projections macroéconomiques de la banque pour les huit prochains trimestres, le Conseil de Bank Al-Maghrib a décidé de maintenir son taux directeur inchangé.
« Sur la base de ces évaluations, notamment celles des trajectoires de l’inflation et de la croissance à moyen terme, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur de 2,25% reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé », a-t-il expliqué dans un communiqué publié à l’issue de la dernière session trimestrielle de l’année du Conseil tenue le mardi 18 décembre.
Au cours de cette réunion, la banque centrale a noté qu’après une sensible accélération au cours du premier semestre, l’inflation s’est inscrite en baisse, revenant de 2,5% en juin à 1,1% en octobre, orientée essentiellement par le recul des prix des produits alimentaires à prix volatils.
A en croire Bank Al-Maghrib, « elle devrait terminer l’année sur une moyenne de 2%, après 0,7% en 2017, et revenir à 1% en 2019 et à 1,2% en 2020. Sa composante sous-jacente, qui mesure la tendance fondamentale des prix, continuerait à évoluer à des niveaux modérés, se situant à 1,1% en moyenne cette année, à 1% en 2019 et atteignant 1,6% en 2020 ».
S’appuyant sur les données publiées par le Haut-commissariat au plan (HCP) pour le deuxième trimestre, la banque centrale a noté que celles-ci indiquent un niveau d’activité en deçà des prévisions.
Selon les prévisions de BAM, qui tiennent compte de ces réalisations et des indicateurs infra-annuels disponibles, la croissance devrait s’établir ainsi à 3,3% en 2018 après 4,1% en 2017, alors que la valeur ajoutée agricole progresserait de 4,6% au lieu de 15,4% et le rythme des activités non agricoles est prévu en léger accroissement de 2,7% à 3,1%.
« A moyen terme, la croissance non agricole s’accélérerait à 3,4% en 2019 et à 3,7% en 2020, tandis que, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne de 80 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole reculerait de 0,8% en 2019, puis s’accroîtrait de 3,3% en 2020 », a estimé la BAM notant qu’au total, la croissance nationale reviendrait à 3,1% en 2019 avant d’augmenter à 3,6% en 2020.
Sur le marché du travail, elle a noté que la relative amélioration en termes de création d’emplois se poursuivait, avec 122 mille postes additionnels entre le troisième trimestre de 2018 et le même trimestre de 2017, concentrés essentiellement dans les services.
Le taux d’activité, qui tient compte d’une entrée nette de 58 mille demandeurs d’emplois au cours de la même période,  a connu une nouvelle baisse, revenant ainsi de 45,5% à 45%.
« Dans ces conditions, le taux de chômage a diminué de 10,6% à 10% globalement et de 14,9% à 14,3% dans les villes. Pour les jeunes citadins de 15 à 24 ans en particulier, il est revenu de 45,2% à 44,7% », a relevé la banque centrale.
Tirée principalement par la dynamique du secteur automobile et des phosphates et dérivés, la banque a noté la bonne performance des exportations qui s’est maintenue sur les onze premiers mois de l’année, avec une hausse de 9,7% en glissement annuel, tandis que les importations se sont accrues de 8,8%.
« Les recettes de voyage sont restées quasi-stables, alors que les transferts des MRE ont accusé une baisse de 1,7%. Sous l’hypothèse d’une concrétisation des entrées de dons du CCG, prévues à 4,8 milliards de dirhams en 2018 et à 2 milliards en 2019, le déficit du compte courant ressortirait en accentuation à 4,4% du PIB au terme de cette année au lieu de 3,6% en 2017 », a poursuivi BAM ajoutant en ce qui concerne les opérations financières que l’afflux des IDE devrait atteindre l’équivalent de 4,1% du PIB cette année et de 3,4% du PIB au cours des deux prochaines années.
Evoquant la situation des finances publiques, BAM a noté que l’exécution budgétaire à fin octobre s’est soldée par un déficit de 34,5 milliards de dirhams, en creusement de 4,1 milliards par rapport à la même période de 2017.
« Les ressources ordinaires ont progressé de 1,7%, recouvrant une amélioration des recettes fiscales et un recul des dons. En parallèle, les dépenses globales ont augmenté de 2,4%, avec notamment un alourdissement de la charge de compensation et une hausse des dépenses au titre des autres biens et services », a-t-elle noté.
Ainsi, a-t-elle estimé, et sous l’hypothèse de la matérialisation des entrées prévues de dons des pays du CCG, la banque centrale estime que le déficit budgétaire au titre de 2018 a été maintenu à 3,7% du PIB et qu’ «il continuerait d’évoluer autour de ce niveau à moyen terme, se situant à 3,8% en 2019 et à 3,6% en 2020 ».

Alain Bouithy

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