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La course à pied, nouvel élixir de jouvence


Chady Chaabi
Lundi 25 Juin 2018

Augmenter l’espérance de vie ne serait plus une histoire de fiction. En effet, la revue Progress in Cardiovascular Diseases a publié il y a près d’une année une étude estimant que courir deux heures par semaine, sur une période de quarante ans, permet d’augmenter l’espérance de vie de 3,2 ans.  Cette bonne nouvelle tombe à point nommé puisque, de nos jours, la course à pied ou le running comme il a été rebaptisé, est à la mode, à la fois dans le monde mais également au Maroc. En deux décades, les marathons sont devenus une pratique courante dans les grandes villes. En outre, les magasins dédiés aux articles sportifs se sont multipliés avec un chiffre d’affaires qui a enregistré une croissance intéressante ces dernières années, en passant de 78,9 MDH à 269,3 millions, entre 2000 et 2014, d’après un article publié par le site web Lavieeco.com. 
Cette pratique remonterait selon certains historiens  à 490 av-J.C en Grèce antique. A l’époque, la guerre faisait rage entre les Athéniens et les Perses près de la ville de Marathon. La légende voudrait qu’un messager nommé Phillipidès ait été envoyé depuis Marathon pour prévenir Athènes de la victoire des Grecs. Les deux cités sont alors séparées de 42 km. Le messager serait mort de fatigue juste après avoir délivré son message. Ensuite, les jeux antiques ont fait la part belle aux épreuves de courses et célèbrent pendant de longues années l’exploit de Phillipidès.  
De nos jours, c’est plutôt l’aspect pratique de ce sport qui le rend de plus en plus populaire. Car excepté les cas d’obésité ou de problèmes médicaux particuliers pour lesquels la consultation d’un médecin est obligatoire avant de chausser les baskets, il n’y a aucune contre-indication particulière à suivre avant de s’y lancer. Evidemment, il y aura toujours d’irréductibles fainéants qui arguent que le poids va gêner, et que le dos va faire mal ou encore que les genoux vont grincer, mais en réalité ces arguments ne tiennent pas.  
La tendance running s’est également développée, mue par la faculté d’une société à réagir face à ce qui la met en péril. Un péril qui se traduit dans ce cas par la sédentarité. Elle représente un important facteur de mortalité. Ainsi, une bonne santé passe par une activité physique régulière. Cet aspect à la manière d’une cure de jouvence, s’explique par les bienfaits de la course à pied, en tant que traitement des maladies, mais aussi de prévention. En outre, selon plusieurs médecins, l’activité physique et le running d’une manière générale, réduisent par exemple de 30% la récidive de certains cancers, et de 50% le risque d’apparition du diabète chez le pré diabétique. Ils améliorent tout autant les fibres musculaires, la vascularisation des muscles et diminuent le taux d’insuline dans le sang. Sans oublier une baisse significative de la pression artérielle et du travail cardiaque, au même titre que l’essoufflement à l’effort. 
Pour les réticents, il est à souligner que des études menées dans les pays du Vieux Continent prouvent que plusieurs personnes se sentent dans l’incapacité de courir. 
Pourtant, ce ne serait qu’une limite créée par l’esprit, car en réalité, en un mois et demi de course à pied progressive mais régulière, ces personnes peuvent aisément se transcender. Pour un jour, atteindre la phase où l’on commence à courir comme on respire. 
Il ne faut plus hésiter car c’est tout bénéf. Le résultat positif sur la santé ne se fera pas attendre trop longtemps. Tout d’abord au niveau du système cardio-vasculaire qui est choyé comme jamais. Et ce n’est pas tout, la course à pied permet également de booster la confiance en soi et de limiter le stress. En d’autres termes, ce sentir bien. En effet, le cerveau fait ami-ami et s’accorde avec les muscles qu’il dirige. Il libère ainsi une forte sensation de plaisir au fur et à mesure qu’on avale les kilomètres.
In fine, et si l’on devait émettre une critique, la pratique de la course à pied muscle surtout le bas du corps au détriment du haut. Mais à y regarder de plus près, ce n’est pas aussi contraignant qu’il n’y paraît. A quatre-vingts ans, on utilise majoritairement les membres inférieurs et donc c’est la mobilité qui sera primordiale. 




 

 


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