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La Commission administrative nationale de l’USFP, réunie mercredi dernier en session extraordinaire au siège central du parti à Rabat, a approuvé à une majorité écrasante le choix de Driss Lachguar comme président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants.
Cette proposition, débattue durant plus de trois heures, a été faite par la direction pour mettre fin à la crise qui a secoué récemment ledit Groupe et pour conforter sa cohésion et son homogénéité.
Cette issue n’aurait pu devenir envisageable, selon le Premier secrétaire de l’USFP Driss Lachguar, n’eût été l’action louable entreprise par l’ancien Premier secrétaire Abdelouahed Radi et sans l’abnégation et la sagesse de Hasna Abouzaïd qui avait été choisie comme présidente du Groupe parlementaire USFP par les membres de la Commission administrative réunie en session ordinaire le 13 du mois courant.
Entre cette date et la tenue mercredi de la session extraordinaire de la Commission administrative, « des vents étranges ont dû souffler à contre-courant du navire ittihadi, de la volonté du parti de récupérer son Groupe parlementaire, et de la décision du parti de nommer une militante ittihadie à la tête de ce Groupe », a insisté Driss Lachguar dans son discours prononcé au début des travaux de la Commission consacrée exclusivement à l’examen de la rentrée parlementaire.
Il a expliqué que la direction du parti a œuvré inlassablement à la mise en pratique de la décision de la Commission administrative prise le 13 avril. Dans ce sens, il a rappelé le mémorandum qui a été adressé au nouveau président de la Chambre des représentants dans lequel la direction du parti affirmait qu’il était nécessaire « de renforcer la position des partis conformément à l’esprit de la Constitution, en respectant leurs statuts ou leurs règlements intérieurs ou leurs instances dirigeantes, et ce pour mettre fin aux pratiques du passé caractérisées par la transhumance et la dépréciation de la pratique politique ».
Driss Lachguar a également expliqué devant les membres de la Commission administrative que la direction du parti avait subi la pression du temps et celle des manœuvres des ennemis du parti qui ont inlassablement «inventé des mensonges» et diffusé par «des moyens immoraux des rumeurs» de nature à «aiguiser les conflits».
Quand la direction du parti s’est rendu compte du « plan prémédité pour faire avorter le processus de reprise de l’initiative par le parti », elle a décidé de penser à une autre issue pour préserver la cohésion et l’homogénéité du Groupe socialiste à la Chambre des représentants.
« Nous sommes sur un même navire qui s’appelle l’Union socialiste des forces populaires, a expliqué le Premier secrétaire, et nous sommes tous responsables, notamment moi-même que vous m’avez choisi pour le piloter, de le conduire à bon port. C’est pour cela que nous nous sommes efforcés de poursuivre le travail patiemment et avec tout le monde en dépit des critiques que vous nous avez adressées, et vous nous avez considéré, à raison, que nous avions renoncé à l’application des règlements, et que nous avons toléré les dérapages. Mais nous aspirons toujours à l’unité et à la recherche de toutes les voies et solutions qui nous préservent de la logique de la rupture». Et d’ajouter: «Nous avons œuvré ces derniers jours, en compagnie de nos frères, pour trouver une solution à la crise qui a secoué notre Groupe parlementaire, et ce pour préserver l’unité et surmonter les différends. Nous avons fait prévaloir la logique de l’unité et nous avons regardé avec sagesse vers ce qui nous attend tous dans l’avenir ».
Le Premier secrétaire de l’USFP a, par ailleurs, mis en exergue trois points essentiels qui orienteront l’action du prochain président du Groupe parlementaire.
Le premier concerne la relation entre le Groupe parlementaire ittihadi et le parti. Dans ce sens, Driss Lachguar a affirmé que «le Groupe parlementaire à la Chambre des représentants est une institution du parti. Il doit œuvrer à la mise en application de ses orientations et ses positions au Parlement, et partant, il travaillera en concertation et en harmonie avec les autres institutions du parti et œuvrera en conformité avec nos principes et règlements».
Quant au deuxième point, il a trait aux relations du Groupe parlementaire avec l’Exécutif. Dans ce cas, le Groupe doit veiller à « l’opérationnalisation de son rôle d’opposition pour faire face à la politique du gouvernement actuel marquée par l’improvisation». Pour le Premier secrétaire, « la position du Groupe parlementaire doit s’inscrire dans le cadre de l’opposition politique menée par l’USFP, conformément à la stratégie approuvée par le IXème Congrès national destinée à faire pencher les rapports de force du côté du progrès et de la modernité».
Le troisième point concerne le renforcement des relations entre le Groupe parlementaire et ses alliés politiques notamment le Groupe parlementaire de l’Istiqlal, allié stratégique de l’USFP, et les autres groupes de l’opposition.
Dans une allocution émouvante, Hasna Abouzaïd a exprimé son adhésion à tous les efforts visant à assurer l’unité du Groupe parlementaire et à sortir de la situation qu’il a vécue. Elle a appelé les membres de la Commission administrative à adhérer à «l’issue» proposée par la direction du parti.
