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Selon cette source, 93% des besoins nationaux en matière d’énergie en 2017 ont été couverts par des apports et approvisionnements en provenance de l’étranger contre 98% en 2016. Ces importations ont atteint 81 milliards de DH en 2018, soit une croissance de 18% par rapport à 2017, année où elles ont coûté un peu plus de 69 milliards de DH, soit une évolution de l’ordre de 27% par rapport à la facture énergétique de 2016.
Le gaz et les autres produits pétroliers ont enregistré un taux de croissance de 20% par rapport à 2017. La houille et les autres combustibles solides ont enregistré, pour leur part, une hausse d’environ 44%.
En fait, l’essentiel de l’énergie importée est constitué du pétrole et du charbon qui, ensemble, couvrent plus de 80% de la demande en énergie primaire. La production propre au Maroc qui se situe actuellement autour de 1,3 million de TEP (tonnes d’équivalent pétrole) couvre, quant à elle, à peine 6,6% des besoins. Cette production consiste essentiellement en l’électricité d’origine hydraulique, éolienne et solaire pour un volume global de 1,2 million de TEP.
Une situation des plus complexes puisque la pression sur les produits énergétiques s’accentuera dans les dix prochaines années à cause d’une demande intérieure accrue.
Le bulletin du CMC explique à ce propos que les tendances lourdes ne connaîtront pas d’inclinaisons franches tout en précisant que les extensions urbanistiques augmenteront la demande des ménages en énergie (fuel, gaz, électricité…) et la consommation d’électricité par l’éclairage public. Les secteurs grands utilisateurs d’énergie comme l’industrie, le transport et l’agriculture continueront, dans le cadre de leur croissance, à booster la demande en énergie à un rythme plus soutenu. Selon le scénario de référence, la demande intérieure en énergies primaires pourrait atteindre les 39 millions de tonnes d’équivalent pétrole en 2028.
Sur un autre registre, la dernière publication mensuelle du CMC a souligné que les investissements opérés dans le domaine de l’efficacité énergétique demeurent, au vu des données technico-économiques pertinentes, assez limités. Elle indique que l’insuffisance du volume des investissements réalisés par comparaison à leur volume qui est économiquement rentable fait apparaître un gap d’efficience important qui pèse sur les ressources énergétiques, les coûts des entreprises et la compétitivité de l’économie.
Le bulletin du CMC indique également que l’on fera face à de multiples contraintes comme celles relatives à la réglementation qui encadre la filière et qui reste marquée par des insuffisances. Tel est le cas des normes portant sur les matériaux d’isolation thermique et les équipements correspondants qui ne sont pas totalement intégrés en l’absence d’un contrôle de conformité ou de certification. Le déficit d’information a été également souligné. Notamment en ce qui concerne les solutions énergétiques et le manque de sensibilisation des professionnels. Enfin, les questions de financement demeurent l’une des principales préoccupations des entreprises compte tenu des surcoûts qu’impliquent les installations de solutions énergétiques appropriées. Un système d’incitation ciblé par secteur d’activité peut aider les professionnels à s’engager davantage dans la stratégie d’efficacité énergétique.