“L’boulevard” est de retour

Plus de 57 groupes attendus sur scène


Mehdi Ouassat
Mercredi 13 Septembre 2017

La 17ème édition du plus grand Festival
de musique underground et d’arts
alternatifs s’ouvrira le 15 septembre
courant par la fameuse compétition
«Tremplin L’Boulevard», révélatrice
d’immenses talents artistiques.



Après un an d’absence, le plus grand Festival de musique underground et d‘arts alternatifs au Maroc, “L’boulevard” sera de retour du 15 au 24 septembre courant à Casablanca avec la participation de nombreuses formations venues des quatre coins du globe.
 Contrairement aux années précédentes, cette 17ème édition ne se tiendra ni aux Anciens abattoirs de Casablanca ni au COC. Ce sont le Complexe Al Amal et le stade du R.U.C qui abriteront l’évènement. «Les Anciens abattoirs sont notamment dans un état si lamentable qu’il devient presque dangereux d’organiser des évènements culturels là-bas», expliquent les organisateurs avant de préciser que cette édition sera marquée par le renforcement de la place accordée aux résidences de création musicale devant permettre à des artistes marocains et internationaux de collaborer et de s’ouvrir sur de nouvelles cultures et sonorités. Concernant la programmation, le retour de L’Boulevard s’annonce grandiose.
Plus de 57 groupes du Maroc, des Pays-Bas, de Côte d’Ivoire, du Cameroun, d’Algérie, des Etats-Unis, du Canada et du Pakistan, entre autres, viendront mettre le feu sur scène. Parmi eux, L’Ferda, phénomène hip-hop au Maroc, Crisix, le groupe espagnol de Trash Metal, l’immense groupe M.O.P, monument du rap américain, originaire de Brooklyn ou encore Keziah Jones, l’inventeur du blufunk.  
Au-delà du festival, L’Boulevard organise cette année encore le Souk associatif, qui mélangera stands associatifs et concerts et où une trentaine d’associations et de collectifs présenteront leurs produits et actions sociales sur fond de musique. «Il s’agit d’un espace d’expression et de vie consacré au travail associatif et militant’’ comme l’expliquent les organisateurs.
L’Boulevard est, par ailleurs, l’un des évènements qui permet à de jeunes formations musicales de se faire connaître auprès d’un plus large public, à travers la fameuse compétition «Tremplin L’Boulevard», révélatrice d’immenses talents artistiques. Le «Tremplin» a pour but de les révéler au grand public et aux médias et puis concourir sur scène leur donne également l’occasion de se confronter aux conditions professionnelles du «Live show» et de rencontrer des professionnels de la musique : artistes, programmateurs ou producteurs.
Depuis le lancement, en 1999, de cette initiative louable, près de 500 formations se sont produites sur la scène du Tremplin. «En initiant L’Boulevard,  nous avons, en effet, créé un espace de divertissement, aussi bien pour le public que pour les groupes de musique. C’est l’un des rares évènements de l’année où l’on voyait de jeunes métalleux (ensemble des gens adhérant à la culture de la musique metal), rassemblés à Casa», affirme Momo, cofondateur du Festival L’Boulevard.
Rappelons d’autre part que le budget de cet évènement est l’un des moins importants des festivals au Maroc.
D’abord, parce que l’Etat, la préfecture et la ville n’accordent presque aucune subvention aux organisateurs et puis l’association organisatrice de l’évènement s’appuie surtout sur un mode de financement privé (sponsoring et bénévolat).
De plus, le festival a toujours eu pour contrainte de ne pas avoir de billetterie, puisque l’ensemble des activités était entièrement gratuit. Les organisateurs ont d’ailleurs été contraints d’annuler l’édition 2016, faute de financements suffisants.  En effet, la fin du contrat de sponsoring signé avec l’un des opérateurs téléphoniques marocains avait beaucoup affecté les caisses des organisateurs qui comptaient, malgré les circonstances, maintenir ce festival en réduisant sa durée, de dix à cinq jours, et d’organiser toutes ses activités (Tremplin, Sbagha Bagha et L’Boulevard) aux Anciens abattoirs. Finalement ils n’ont pu rassembler que 40% du budget habituel et ont préféré ne pas prendre le risque d’organiser une édition médiocre, après toutes ces années de rayonnement.


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