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L’amazighité, l’autre fiasco du gouvernement


Mustapha Elouizi
Mercredi 3 Septembre 2014

L’amazighité, l’autre fiasco du gouvernement
De tous les échecs du gouvernement  Benkirane, celui inhérent à l’amazighité semble être le plus cuisant. Un fiasco même. La raison est simple : dans les autres domaines, l’on peut toujours prétexter des difficultés financières, celui de l’amazighité demande quelquefois  de simples décisions et une grande  volonté … A ce niveau, certaines mesures ont un caractère symbolique et n’engagent point de deniers publics. Ainsi, et loin de la loi organique que le Souverain avait citée parmi les chantiers prioritaires lors de ce mandat législatif, le gouvernement n’avait pas à attendre, sauf sous des prétextes fallacieux, pour assumer ses responsabilités morales et politiques, envers une disposition constitutionnelle, mais aussi à l’égard de tout un référentiel culturel.
Pourquoi ne pas commencer par les toponymes : villes, villages et sites historiques et touristiques? Donner des noms amazighs est un signe de bonne volonté. La toponymie reflète déjà l’identité des pays … Faire savoir aux jeunes générations que les noms de villes comme Agadir, Ouarzazate, Tétouan, Chaouen, Azilal, Figuig et même Tanger ont bien leurs significations en amazigh.
La période Benkirane aura également connu une décroissance continue au niveau du nombre d’élèves poursuivant des cours d’amazigh au sein de l’école. La politique des enseignants volontaires en a fait plutôt une option. Aucune réaction conséquente, juste un laisser-aller volontaire.
Constitutionnaliser cette langue sans  la mettre en œuvre impacte négativement l’image du pays. L’avancée démocratique par rapport aux pays voisins, ne peut avoir de sens sans une suite logique sur le plan pratique. Une Constitution ne vaut que par son application. Cela peut donner une grande visibilité à l’un des chantiers qui ont marqué la vie politique sous le nouveau règne.
Secret de Polichinelle: les islamistes cachent mal leur ressentiment quant à l’officialisation de l’amazigh. La sacralité de la langue arabe fait qu’ils incriminent toutes les autres langues. Avec une certaine démagogie et une gesticulation insensée, au point de pousser les islamistes à créer une association rivale à des fins politiciennes. La démagogie se transforme donc en politique officielle. La suite, une série de décisions désastreuses pour tout un peuple. Adieu la diversité, bonjour les dégâts!  


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