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L'âge d'or d'Hollywood toujours vivace dans la maison de retraite


Samedi 16 Juillet 2016

Johnny Weissmuller faisait résonner son célèbre cri de Tarzan dans les couloirs. Un résident regrette encore d’avoir raté ce rendez-vous galant avec Marilyn Monroe. Un autre raconte des anecdotes sur "Walt" - Disney - ou sur "Frank" - Sinatra.
L'âge d'or d'Hollywood n'est peut-être qu'un vieux souvenir, mais il vibre toujours dans cette maison de retraite de Los Angeles pour employés du cinéma et de la télévision.
On y rencontre le décorateur du "Docteur Jivago" ou une actrice de 103 ans qui a récemment passé une audition.
"Les gens qui vivent ici ont fait tous les métiers possibles associés au cinéma et à la télévision", jusqu'aux "attachés de presse ou aux animateurs de dessin animé", raconte Bob Beitcher, patron du Fonds pour la télévision et le cinéma (MPTF) qui gère l'établissement.
Créé en 1921 par quatre pionniers du cinéma dont Charlie Chaplin et Douglas Fairbanks, il était voué à l'origine à aider les stars du muet ayant du mal à négocier la transition vers le cinéma parlant.
A ses débuts, l'organisation caritative récoltait de l'argent en plaçant des tirelires dans les studios, où les acteurs versaient leur petite monnaie.
Près d'un siècle plus tard, le MPTF continue à fonctionner grâce aux donations, mais d'un tout autre calibre, de la part de méga-stars comme George Clooney, Kirk Douglas ou Steven Spielberg.
La moitié des 165 résidents de la maison de retraite paient leur chambre et les services attenants, soit de 3.400 à 6.100 dollars par mois. Le fonds prend en charge les autres, qui n'ont pas ces moyens.
Si quelques-uns des retraités de cette vaste résidence de 16 hectares furent des célébrités, la plupart ont travaillé loin des feux de la rampe.
Steven Kohler, 87 ans, énumère une liste étourdissante de stars avec lesquelles il a travaillé comme décorateur.
Il a partagé des pauses déjeuner avec toute l'équipe du "Docteur Jivago" (1966), dont Omar Sharif et Julie Christie.
Marlon Brando, rencontré sur le tournage des "Révoltés du Bounty" (1962), était un "gentleman au grand coeur", un "type généreux qui aidait des gens en toute discrétion".
Plus les anciennes vedettes étaient "connues, plus elles étaient adorables", note Kohler, dans son bungalow impeccablement décoré.
Robert Mirisch, 77 ans, dont la famille dirigeait l'une des plus grandes sociétés de production des années 60, la Mirisch Company, aime raconter son rendez-vous raté avec Marilyn.
Il l'avait rencontrée sur le tournage de la comédie romantique "Certains l'aiment chaud", produite par sa famille, et avait été invité à accompagner le plus grand sex-symbol de tous les temps à la première du film à New York.
Petit contre-temps: il avait prévu de rendre visite à son père à la santé déclinante et avait donc poliment décliné l'invitation.
"Je me retrouve à être ce type qui a refusé une soirée avec Marilyn Monroe tandis que mon père a eu l'outrecuidance de bien se porter pendant encore des années après ça", plaisante Mirisch, qui a fait carrière comme avocat dans le secteur du divertissement, rapporte l’AFP.
La vie, dans cette maison de retraite unique en son genre, ne se résume pas au partage de vieux souvenirs, aux parties de poker ou aux longueurs dans la piscine - un don de Jodie Foster.
Beaucoup des résidents mettent à profit leur créativité toujours vive pour contribuer à la chaîne de télévision maison, avec des programmes comme une comédie intitulée "Law and Disorder" - référence à la célèbre série policière "Law and Order", des documentaires et des jeux, au milieu des classiques hollywoodiens et de vieux sitcoms.
"La créativité ne s'arrête pas à 65 ans", note Bob Beitcher.
Certains résidents, comme Connie Sawyer et ses 103 printemps, ne sont pas prêts à tirer leur révérence.
L'actrice, qui a notamment joué avec Frank Sinatra dans "Un trou dans la tête" de Frank Capra, est encore apparue l'an dernier dans des publicités pour la finale du championnat de football américain, le fameux "Super Bowl", et vient d'auditionner pour un film d'horreur.
"J'attends encore de savoir si j'ai le rôle", sourit-elle.


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