Six Noirs étaient nommés cette année pour les prix d'acteurs, un record
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"Moonlight" de Barry Jenkins a remporté dimanche l'Oscar du meilleur film, après que la plus prestigieuse récompense du cinéma américain a dans un premier temps été attribuée en direct à la télévision par erreur à "La La Land".
Deux producteurs de la comédie musicale, donnée favorite depuis des semaines, étaient déjà en train de remercier l'Académie, quand l'un d'eux s'est rendu compte de l'erreur devant des centaines de millions de téléspectateurs. "Il y a une erreur, «Moonlight», c'est vous qui avez gagné le prix du meilleur film", a expliqué l'une des personnes sur la scène brandissant le carton et son enveloppe rouge. Tout le monde a d'abord cru à une plaisanterie mais le carton sur lequel était gravé le nom du vainqueur noir sur blanc a finalement été montré en gros plan, preuve ultime que c'est bien "Moonlight" qui a remporté le prix.
Warren Beatty qui était sur scène avec Faye Dunaway quand elle a lu "La La Land", est ensuite venu au micro pour tenter d'expliquer ce qui s'était passé. "Je veux vous dire ce qui s'est passé, j'ai ouvert l'enveloppe et il était écrit Emma Stone, «La La Land», c'est pour cela que j'ai regardé Faye pendant si longtemps et vous aussi. Je n'essayais pas d'être drôle", a raconté Warren Beatty. Et brandissant à son tour le bon carton, il a lancé: "C'est «Moonlight» le meilleur film". Les circonstances exactes de cette erreur sans précédent restaient encore mystérieuses.
Le réalisateur de "Moonlight", Barry Jenkins, venu voir la presse juste après la fin de la cérémonie, n'était pas encore remis complètement du choc. "Je pensais que tous les films nommés étaient méritants et donc j'ai accepté les résultats. Je me suis rendu compte qu'il y avait de l'agitation et je me suis dit qu'il y avait quelque chose de bizarre", a raconté le réalisateur de ce film puissant qui raconte le passage à l'âge adulte d'un Afro-Américain dans un quartier difficile de Miami. "Les 20 dernières minutes de ma vie ont été complètement dingues. Je ne pense pas que ma vie pourrait être changée plus dramatiquement que ce qui s'est passé ces 20 dernières minutes», a-t-il ajouté.
"Moonlight", tourné pour seulement 1,5 million de dollars avec un casting noir, est aux antipodes du romantique et onirique "La La Land" et marque un tournant à 180 degrés après les vives polémiques sur le manque de diversité aux Oscars ces deux dernières années. Le réalisateur de ce drame intimiste et poignant sur un jeune garçon noir qui grandit dans un quartier difficile a aussi été primé pour le scénario, adaptation d'une pièce de Tarell McCraney. Mahershala Ali, qui interprète un trafiquant de drogue au grand coeur, a été sacré meilleur second rôle masculin.
Six Noirs étaient nommés cette année pour les prix d'acteurs, un record. C'est l'Afro-Américaine Viola Davis, en robe rouge et en larmes, qui a remporté celui du second rôle féminin. Elle interprète dans "Fences" une épouse bafouée face à Denzel Washington, à qui elle a lancé un vibrant "oh capitaine, mon capitaine". Déjà primée aux Emmys et aux Tonys - prix du théâtre - elle a été ovationnée debout.
"La La Land", ode à Los Angeles, partait largement favorite avec le record de 14 nominations. Damien Chazelle, prodige de 32 ans, devient le plus jeune lauréat du prix du meilleur réalisateur. Emma Stone, qui déploie tout son charme dans cette romance mélancolique, a été couronnée meilleure actrice, battant notamment la Française Isabelle Huppert, qui incarne une femme violée dans "Elle". "C'est une énorme confluence de chances et d'opportunités" d'avoir joué dans pareil film, "une occasion unique dans une vie", a dit la pétillante rousse de 28 ans aux yeux turquoise.
Le drame "Manchester by the Sea" est un autre vainqueur: son auteur-réalisateur Kenneth Lonergan a été primé pour son scénario et Casey Affleck a coiffé au poteau Denzel Washington ("Fences") dans la catégorie meilleur acteur. Il interprète un homme dépressif soudainement forcé de s'occuper de son neveu et s'affranchit définitivement de l'ombre de son célèbre aîné Ben Affleck, dont il dit avoir "beaucoup appris".
"Le Client", une coproduction française réalisée par l'Iranien Asghar Farhadi, a reçu l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, la deuxième fois qu'un film de ce cinéaste est primé.
L'absence de Farhadi n'en était que plus retentissante: il boycottait la cérémonie pour protester contre le décret migratoire du président Trump visant sept pays musulmans, dont le sien.
Deux producteurs de la comédie musicale, donnée favorite depuis des semaines, étaient déjà en train de remercier l'Académie, quand l'un d'eux s'est rendu compte de l'erreur devant des centaines de millions de téléspectateurs. "Il y a une erreur, «Moonlight», c'est vous qui avez gagné le prix du meilleur film", a expliqué l'une des personnes sur la scène brandissant le carton et son enveloppe rouge. Tout le monde a d'abord cru à une plaisanterie mais le carton sur lequel était gravé le nom du vainqueur noir sur blanc a finalement été montré en gros plan, preuve ultime que c'est bien "Moonlight" qui a remporté le prix.
Warren Beatty qui était sur scène avec Faye Dunaway quand elle a lu "La La Land", est ensuite venu au micro pour tenter d'expliquer ce qui s'était passé. "Je veux vous dire ce qui s'est passé, j'ai ouvert l'enveloppe et il était écrit Emma Stone, «La La Land», c'est pour cela que j'ai regardé Faye pendant si longtemps et vous aussi. Je n'essayais pas d'être drôle", a raconté Warren Beatty. Et brandissant à son tour le bon carton, il a lancé: "C'est «Moonlight» le meilleur film". Les circonstances exactes de cette erreur sans précédent restaient encore mystérieuses.
Le réalisateur de "Moonlight", Barry Jenkins, venu voir la presse juste après la fin de la cérémonie, n'était pas encore remis complètement du choc. "Je pensais que tous les films nommés étaient méritants et donc j'ai accepté les résultats. Je me suis rendu compte qu'il y avait de l'agitation et je me suis dit qu'il y avait quelque chose de bizarre", a raconté le réalisateur de ce film puissant qui raconte le passage à l'âge adulte d'un Afro-Américain dans un quartier difficile de Miami. "Les 20 dernières minutes de ma vie ont été complètement dingues. Je ne pense pas que ma vie pourrait être changée plus dramatiquement que ce qui s'est passé ces 20 dernières minutes», a-t-il ajouté.
"Moonlight", tourné pour seulement 1,5 million de dollars avec un casting noir, est aux antipodes du romantique et onirique "La La Land" et marque un tournant à 180 degrés après les vives polémiques sur le manque de diversité aux Oscars ces deux dernières années. Le réalisateur de ce drame intimiste et poignant sur un jeune garçon noir qui grandit dans un quartier difficile a aussi été primé pour le scénario, adaptation d'une pièce de Tarell McCraney. Mahershala Ali, qui interprète un trafiquant de drogue au grand coeur, a été sacré meilleur second rôle masculin.
Six Noirs étaient nommés cette année pour les prix d'acteurs, un record. C'est l'Afro-Américaine Viola Davis, en robe rouge et en larmes, qui a remporté celui du second rôle féminin. Elle interprète dans "Fences" une épouse bafouée face à Denzel Washington, à qui elle a lancé un vibrant "oh capitaine, mon capitaine". Déjà primée aux Emmys et aux Tonys - prix du théâtre - elle a été ovationnée debout.
"La La Land", ode à Los Angeles, partait largement favorite avec le record de 14 nominations. Damien Chazelle, prodige de 32 ans, devient le plus jeune lauréat du prix du meilleur réalisateur. Emma Stone, qui déploie tout son charme dans cette romance mélancolique, a été couronnée meilleure actrice, battant notamment la Française Isabelle Huppert, qui incarne une femme violée dans "Elle". "C'est une énorme confluence de chances et d'opportunités" d'avoir joué dans pareil film, "une occasion unique dans une vie", a dit la pétillante rousse de 28 ans aux yeux turquoise.
Le drame "Manchester by the Sea" est un autre vainqueur: son auteur-réalisateur Kenneth Lonergan a été primé pour son scénario et Casey Affleck a coiffé au poteau Denzel Washington ("Fences") dans la catégorie meilleur acteur. Il interprète un homme dépressif soudainement forcé de s'occuper de son neveu et s'affranchit définitivement de l'ombre de son célèbre aîné Ben Affleck, dont il dit avoir "beaucoup appris".
"Le Client", une coproduction française réalisée par l'Iranien Asghar Farhadi, a reçu l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, la deuxième fois qu'un film de ce cinéaste est primé.
L'absence de Farhadi n'en était que plus retentissante: il boycottait la cérémonie pour protester contre le décret migratoire du président Trump visant sept pays musulmans, dont le sien.