L’Orchestre philharmonique du Maroc produit l’Opéra La Bohème : Le grand art de Puccini au Théâtre Mohammed V


ALAIN BOUITHY
Mercredi 11 Avril 2012

L’Orchestre philharmonique du Maroc produit l’Opéra La Bohème : Le grand art de Puccini au Théâtre Mohammed V
L’Orchestre philharmonique du Maroc (OPM) propose à partir de demain, jeudi 12, jusqu’au mardi 17 courant, un spectacle grandiose : l’Opéra La Bohème de Giacomo Puccini. Cette production réunira sur une même scène plus de 60 choristes et chanteurs, adultes et enfants, 80 musiciens de l’OPM.
Après le succès de l’Opéra Tosca l’année dernière, qui a séduit plus de 3200 personnes, l’Orchestre philharmonique du Maroc a décidé de poursuivre l’aventure Puccini. Et propose, cette fois, une production grandiose de La Bohème.
Dirigée par Benoît Girault, sur une mise en scène de Jean-Marc Biskup, « La Bohème, opéra en quatre tableaux, est l’un des plus grands opéras de Puccini. On peut le décrire comme un chef-d’œuvre impressionniste, tout y est finement indiqué par petites touches légères et fugitives mais remarquablement évocatrices », souligne l’OPM.
Soulignons que la production de ce nouveau spectacle répond au défi que s’est fixé l’Orchestre philharmonique du Maroc depuis l’an 2000. A savoir : produire chaque année un opéra de grande envergure.
Après la Traviata de Verdi en 2000, l’OPM a ainsi produit Rigoletto (2005), l’Enlèvement au Sérail (2006), Carmen (2007), Le Barbier de Séville (2008), Les Noces de Figaro (2009), La Flûte enchantée (2010) et Tosca de Puccini (2001).
« Le succès de la Bohème tient surtout à l’extraordinaire équilibre de sa partition et à son sens aigu des contrastes. Puccini manie avec une élégance raffinée l’habile dosage entre effusion des sentiments et épisodes plus légers. Il fait se côtoyer avec une merveilleuse habileté des éléments comiques telles les scènes entre les étudiants et des éléments tragiques à l’image de la vie elle-même », explique-t-on.
Dorothée Lorthiois (Mimi), Eric Salha (Rodolfo), Laurence Janot (Musetta) et Rodrigue Calderon (Marcello) sont les principaux protagonistes de ce spectacle, produit en partenariat avec la Compagnie française d’opéra. Avec la participation du Chœur national du Maroc et du Chœur d’enfants de l’EIMD.
Cette année encore, les spectateurs pourront suivre l’intrigue de ce spectacle, organisé avec le soutien du Crédit du Maroc, « sur des prompteurs installés dans la salle, qui traduiront en français les chants et les dialogues italiens », confient les organisateurs. Une nouvelle disposition qui devrait combler de bonheur les spectateurs et surtout permettre à ces derniers de mieux apprécier le chant intimiste, modeste qui exprime à merveille la sensibilité personnelle et l’extrême délicatesse de son compositeur, Giacomo Puccini. Dont les audaces harmoniques et le langage musical, raffiné, poétique, élaboré et inventif, inspirèrent bien de compositeurs. A l’instar de Mahler, Ravel et Schönberg.
Le public est tout simplement invité à découvrir la preuve du génie de ce grand compositeur qu’est Puccini dans un spectacle exceptionnel. Et d’apprécier les différentes scènes qui composent cet opéra. « Le grand art de Puccini se révèle notamment au 2ème acte dans la scène de rue devant le Café Momus où il fait se croiser des groupes en liesse, quelques notes lui suffisent pour peindre les silhouettes des marchands ambulants et leur cri qui devient ici matière musicale », conclut-on
Un spectacle à ne pas manquer.


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