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Telle est la conviction de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui a appelé récemment les gouvernements du monde entier à une meilleure gestion des flux toxiques des déchets électriques et électroniques.
A en croire l’agence onusienne, membre de la Coalition des Nations unies contre les déchets électriques et électroniques, le monde produit chaque année pas moins de 50 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques.
Selon le vice-président du groupe des employeurs, Patrick Van den Bossche, «le secteur des déchets électriques et électroniques offre d’excellents débouchés commerciaux».
Cependant, il est impératif «de redoubler d’efforts pour créer des emplois décents et durables, mettre en place un environnement propice aux entreprises durables, offrir de nouveaux produits et services, et ajouter de la valeur en renforçant l’économie circulaire», a-t-il estimé.
Car, d’après l’agence onusienne, «seuls 20% des déchets électriques et électroniques sont traités via des filières de recyclage officielles et, pourtant, leur valeur est estimée à 55 milliards d’euros».
Comme l’a souligné l’OIT dans un communiqué, les déchets électriques et électroniques deviennent une ressource de plus en plus importante pour les travailleurs de l’économie informelle qui interviennent dans la chaîne de valeur des déchets électriques et électroniques.
Ces travailleurs récupèrent, réparent, remettent en état, réutilisent, transforment et recyclent les équipements électriques et électroniques. Ils introduisent sur le marché des services et des produits novateurs et facilitent la transition vers l’économie circulaire.
Ainsi, lors d’une réunion tenue dernièrement au siège de l’organisation à Genève, il a été convenu que les gouvernements devraient «renforcer et promouvoir les investissements dans les infrastructures et les systèmes de gestion des déchets à tous les niveaux en vue de gérer la prolifération des déchets électriques et électroniques, d’une manière pouvant faire progresser le travail décent».
A l’issue de cette réunion, les représentants des gouvernements et des organisations d’employeurs et de travailleurs ont également souligné la nécessité de protéger de toute urgence les personnes qui travaillent dans le secteur du traitement des déchets électriques et électroniques qui, de par leur toxicité et leur dangerosité, portent atteinte aux travailleurs et à l’environnement.
Car, comme l’a fait remarquer le vice-président du groupe des travailleurs, James Towers, ces travailleurs dont la tâche consiste à détruire des matériaux dangereux avec leurs mains «n’ont pas conscience des nombreux risques liés à la manipulation des déchets électriques et électroniques». Et de noter, par ailleurs, qu’«ils ne sont pas à même de faire entendre leur voix et n’ont aucun pouvoir de négociation».
Au final, les représentants des gouvernements et des organisations d’employeurs et de travailleurs ont reconnu qu’il reste encore beaucoup à faire pour gérer les millions de tonnes de déchets électriques et électroniques produits chaque année.
Précisons que la Coalition des Nations unies contre les déchets électriques et électroniques a été créée dans le but de «renforcer la collaboration, établir des partenariats, et apporter un soutien plus efficace en vue d’aider les Etats à relever le défi des déchets électriques et électroniques», a rappelé l’OIT sur son site web.