L’Institut français d’Agadir clôture en beauté sa saison culturelle

Trois concerts exceptionnels organisés dans le cadre des «Nuits du Ramadan»


Mehdi Ouassat
Samedi 2 Août 2014

L’Institut français d’Agadir clôture en beauté sa saison culturelle
Afin de clôturer la saison culturelle en beauté, l’Institut français d’Agadir a organisé une série de concerts dans le cadre des Nuits du Ramadan. A cette occasion, trois concerts ont été organisés au Théâtre de verdure de la municipalité.  Des artistes internationaux  et des talents locaux ont donné à ces soirées un air de fête !
Avec le temps fort du Ramadan, moment de spiritualité, de convivialité et de joie, l’Institut français d’Agadir a donc invité le public  à partager ces instants sacrés autour d’artistes venus d’ici et d’ailleurs tels que Flavia Cohelo (Brésil), Aziz Sahmaoui (Maroc/Sénégal), Souad Massi, et Eric Fernandez et les chœurs de Cordoue (France/Algérie/Espagne) qui ont enflammé la scène du Théâtre de verdure de la municipalité. C’est la Brésilienne Flavia Cohelo qui a eu l’honneur d’inaugurer cette nouvelle édition des Nuits du Ramadan. A cette occasion, un air de Brésil a flotté sur Agadir. La chanteuse, dont la famille est originaire de la région du Nordeste, est née à Rio de Janeiro et a vécu au Brésil jusqu’en 2006, année où elle s’est installée à Paris. Depuis, elle ne cesse de voyager pour présenter sa Bossa Muffin, style dont elle est l’inventeur et qui combine des musiques traditionnelles du Nordeste avec le reggae et le raggamuffin. Flavia bâtit de nouvelles textures sonores enrichies par sa culture musicale brésilienne, chantant la beauté mais aussi les dangers de son pays natal.
La deuxième a été animée par Aziz Sahmaoui de University of ganwa. Aziz Sahmaoui est un artiste qui connaît bien le Souss pour s’y être rendu à plusieurs reprises. Il est notamment venu y enregistrer des extraits de son prochain album. Il compte parmi les fondateurs de l’Orchestre national de Barbès, avec lequel il s’est produit lors de la dernière édition du Festival Timtar. Tout au long de ses expériences musicales, Aziz n’a cessé de valoriser la musique traditionnelle maghrébine tout en étant à l’écoute des courants les plus modernes du rock, du jazz et de la fusion. Aujourd’hui, il s’entoure de musiciens sénégalais et maghrébins et crée « University of Gnawa », un opus personnel, en arabe, empreint de maturité. Les textes des chansons évoquent la vie, les choix, les promesses ; les compositions sont faites de tradition gnawa, de chaâbi marocain, d’Afrique, de jazz et de fusion. Des mélodies entraînantes, des rythmes solides et un groove puissant en font une musique festive et généreuse servie par des musiciens de talent.
Cette série de concerts s’est achevée avec le spectacle très attendu de Souad Massi, Eric Fernandez et les chœurs de Cordoue. Souad Massi mêle des styles aussi variés que le folk-rock, le chaâbi, la musique arabo-andalouse à des textes très personnels, souvent empreints de poésie et de nostalgie. Elle chante la plupart du temps en arabe algérien, parfois en français, et quelquefois en anglais ou en langue berbère, employant souvent plusieurs langues dans la même chanson. Depuis 2011, elle chante au sein de la formation "Les chœurs de Cordoue", qu'elle a créée avec le guitariste Eric Fernandez. Un hommage à la ville de Cordoue qui fut la capitale mondiale de la culture, mêlant les arts des chrétiens, musulmans, juifs et athées dans la tolérance et le partage. 
D’autre part, en première partie de chaque concert, des artistes locaux ont pu exprimer leur talent devant le public gadiri. Aisni  Raad a ouvert le concert de Flavia Cohelo. Et en première partie de Aziz Sahamaoui, c’est le très talentueux Mehdi Nassouli qui a proposé ses dernières créations avec son groupe groove. Hicham El Issaoui, quant à lui, s’est produit en première partie de la dernière.
En invitant des artistes locaux en première partie des artistes de renommée internationale, l’Institut français d’Agadir entend promouvoir les jeunes artistes auprès du public gadiri et démontrer la vitalité de la création artistique soussie. Les rythmes, placés sous le signe du métissage culturel, ont donc pu nourrir la convivialité qui règne durant le mois sacré. Ce festival illustre pleinement le rôle de « passeur» culturel dans lequel s’inscrit l’Institut français du Maroc.
Il est à rappeler que l’évènement est organisé en  partenariat avec la municipalité d’Agadir et la Jazzawiya et grâce au soutien des sponsors de la saison culturelle France Maroc.  


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