L'IMA rend hommage à Farid Belkahia


Lundi 8 Février 2016

Un hommage sera rendu à l'artiste peintre de réputation internationale Farid Belkahia, décédé en septembre 2014 à Marrakech. Et ce le 16 février courant à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris. Cet hommage sera marqué par la projection d'un film sur ce pionnier de l'art contemporain marocain, «Farid Belkahia, le Signe nomade», réalisé quelques mois  avant sa disparition, par Richard Texier, peintre-sculpteur et cinéaste, apprend-on auprès de l'IMA. Dialogue entre deux peintres qui échangent sur leur art, le film livre le témoignage inédit de ceux qui ont connu Farid Belkahia intimement. Il fait découvrir l'artiste, le militant de la modernité et le patriote marocain qu'il a été pendant toute sa carrière.
Une table ronde sera également organisée à cette occasion avec la participation, d'artistes, d'intellectuels et de représentants des grandes institutions des secteurs publics et privés qui évoqueront le riche parcours de cet ancien directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca.
Né à Marrakech en 1934, Farid Belkahia est connu pour ses œuvres peintes sur le cuir avec des matériaux naturels. Son œuvre fait partie de collections privées prestigieuses et de musées internationaux dont le Centre Pompidou. Il était l'artiste du symbole, de la matière et de la modernité par excellence. Il s'est attaché à transposer l'héritage visuel, artisanal et culturel du Maroc dans une perspective moderniste, une entreprise visionnaire entamée dès les années 50. Le président du Syndicat marocain des artistes peintres professionnels, Abdelhay El Melakh, a mis l'accent, dans une déclaration à la MAP, sur le rôle pionnier de Farid Belkahia dans l'émergence de l'art plastique marocain, ainsi que l'influence que le défunt a exercée sur des générations de jeunes artistes à travers un style artistique original, résolument tourné vers la modernité. Belkahia s'est aussi intéressé à la problématique de l'identité culturelle et son interprétation artistique, a souligné M. El Melakh, notant que l'artiste a commencé, dès le début des années 60, à créer des œuvres puisant directement dans le patrimoine culturel et linguistique national. Farid Belkahia a consacré entièrement sa vie à son art, sans d'autres occupations si ce n'est sa fonction à la tête de l'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca, a relevé M. El Melakh, estimant que cet engagement indéfectible  constitue l'un des points forts de l'expérience de ce grand artiste. De son côté, l'écrivain et critique d'art Farid Zahi a affirmé que Farid Belkahia s'est forgé une place de choix dans l'histoire de l'art plastique marocain, ajoutant que le regretté fait partie des grands artistes visionnaires qui ont marqué de leurs empreintes les arts plastiques marocain et arabe et ont fait connaître ces derniers dans le monde occidental.

 


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