Cette décision a été prise par la majorité des membres de l'Assemblée du peuple suite à la décision du gouvernement de salut national de lever l'interdiction de sortie du territoire égyptien imposée à des membres d'ONG, notamment des Américains, accusés de financement d'activités illicites en Egypte.
Ils ont aussi appelé à engager une enquête sur les responsables de cette décision "portant atteinte à la souveraineté" de l'Egypte et demandé à Washington de libérer tous les Egyptiens emprisonnés aux Etats-Unis à leur tête cheikh Omar Abderrahmane, arrêté en 1993 dans le cadre des enquêtes sur l'attentat du World Trade Center.
L'Assemblée du peuple a aussi exprimé le rejet de l'aide américaine estimée à 1,3 milliard de dollars chaque année vu son influence sur la souveraineté de la décision égyptienne.
Dans des récentes déclarations, le président de l'Assemblée du peuple Saad Al-Katatni avait appelé à la destitution du gouvernement El Ganzouri, demandant d'auditionner le Premier ministre et le ministre de la Justice sur les développements de l'affaire du financement étranger et la libération des accusés étrangers. Le bureau exécutif du PJL, aile politique de la Confrérie des Frères musulmans, avait aussi décidé, lors de sa dernière réunion, d'amorcer les mesures visant à retirer le 15 mars au maximum la confiance au gouvernement de salut national.
A cet égard, Mohamed Moursi, président du Parti de la justice et de la liberté (PJL), qui domine près de 50 des sièges de l'Assemblée du peuple et de 70 du conseil de la Choura, a souligné qu'il est nécessaire de former un gouvernement de coalition, dans les plus brefs délais, en remplacement du gouvernement El Ganzouri qui est, selon lui, "incapable de satisfaire les aspirations du peuple et du Parlement.
Le responsable n'a pas exclu la possibilité que son parti propose la candidature du vice-président des Frères musulmans, Khayrat El Chater, à la tête d'un gouvernement de coalition représentatif de toutes les forces politiques et démocratiques du pays.