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L’Afrique a besoin de plus de femmes aux postes de direction


Par Chofor Che *
Mercredi 26 Mars 2014

L’Afrique a besoin de plus  de femmes aux postes de direction
Les activités des collectivités locales et régionales influencent aussi bien la vie des hommes que des femmes de manière fondamentale, en répondant à leurs besoins essentiels et en améliorant la qualité de leur vie. Les hommes et les femmes n’ont, cependant, ni un accès, ni un contrôle égal sur les services de base fournis par les collectivités régionales et locales. Les femmes continuent d’être sous-représentées à la fois dans le leadership politique et dans l’administration au niveau local et régional. Pourtant, la collectivité locale, entité la plus proche de la base, est la mieux placée pour intégrer plus de femmes dans des postes de la haute direction.
Bien que les femmes représentent plus de 50% de la population mondiale, elles continuent d’être sous-représentées en tant qu’élus, électeurs et dirigeants aux niveaux régional et local, particulièrement en Afrique. La conséquence d’une telle lacune est que les femmes n’ont pas la même influence que les hommes, dans les prises de décision qui affectent leur vie d’une manière ou d’une autre. La participation des femmes à la haute direction et aux postes de leadership dans les collectivités régionales et locales peut avoir une influence significative sur la politique intérieure, en particulier les questions qui touchent la vie quotidienne de leur famille, telles que le développement des infrastructures, l’assainissement, l’éducation et la santé.
Les facteurs qui limitent ou facilitent la participation des femmes aux processus politiques varient en fonction des conditions sociales ou culturelles, de la situation économique, de la géographie, du contexte et des systèmes politiques. Ces éléments souvent considérés comme des obstacles à la participation des femmes à des postes de direction dans les affaires régionales et locales comprennent la discrimination pure et simple et les stéréotypes myogènes. D’autres facteurs concernent l’attribution culturelle des rôles domestiques, le manque de confiance, la faible éducation de l’électeur, le manque de capital financier et socio-économique », les systèmes électoraux de type « le gagnant emporte tout» et les institutions politiques qui ne sont pas propices à un équilibre entre la vie publique et la vie familiale.
Bien qu’à l’échelle internationale, il existe un cadre légal qui défend l’égalité de participation des hommes et des femmes à la prise de décision politique, y compris au niveau des gouvernements locaux et régionaux, les progrès ont été lents et inégaux. Malgré les divers engagements comme la plate-forme d’action de Beijing et les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) lancés par la communauté internationale pour autonomiser les femmes via une participation politique accrue, la proportion moyenne mondiale de femmes en postes de haute direction aux niveaux régional et local en Afrique reste faible.
Malgré leur faible participation, selon la Banque mondiale, plusieurs pays, dont le Maroc, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Rwanda et le Mali ont fait des progrès. Pour exemple, les femmes dirigeant des municipalités au Ghana ont profité des nouvelles possibilités de travailler ensemble et de s’organiser formellement par l’intermédiaire du Programme de gouvernance locale en Afrique (PAGL) affilié à la Fédération Canadienne des Municipalités (FCM).  La FCM et ses partenaires africains ont convenu de mettre l’accent sur ​​l’égalité des sexes et d’accroître la participation des femmes dans la gestion des collectivités locales, dans le cadre de travail pour atteindre les OMD liés aux femmes.
Le Rwanda est un État africain qui a fait de longues enjambées pour améliorer la situation de la participation des femmes au niveau de la haute direction aux collectivités régionales et locales. Dans le cadre des ateliers soutenus par le PAGL, les participants Rwandais ont présenté un rapport qui a révélé que les femmes trouvent plus facile d’aborder des femmes fonctionnaires dans les administrations locales et régionales, et que les femmes représentantes ont tendance à attirer davantage de femmes à leurs réunions communautaires.
L’égalité des sexes est une priorité de l’Association des municipalités du Mali (AMM) depuis 2004, mais jusqu’à 2006 les activités visant à promouvoir l’égalité des femmes surtout dans l’administration locale étaient relativement peu structurées. Avec le soutien financier de la FCM, 600 des 720 femmes fonctionnaires aux municipalités, de toutes les régions du Mali, se sont réunies pour fonder le caucus des femmes de la AMM. Le caucus a créé une structure qui a des points focaux dans chacune des huit régions du pays et un dans la capitale Bamako. Avec une structure formelle pour guider sa contribution à l’égalité des sexes, l’AMM a travaillé avec le gouvernement central sur les dimensions municipales des questions d’égalité entre les sexes, en particulier la lutte contre la pauvreté et le droit des femmes à la propriété.
Hommes et femmes peuvent mieux s’acquitter de leurs responsabilités personnelles, familiales et communautaires quand ils ont un accès égal aux programmes et services des collectivités régionales et locales. Il est donc souhaitable pour ces collectivités régionales et locales en Afrique d’avoir l’occasion de comprendre les rôles et les responsabilités des deux sexes, de reconnaître les facteurs qui affectent les relations entre les sexes, et de jouer un rôle dans la promotion de l’égalité des sexes par l’intermédiaire de leurs politiques et programmes. L’accès équitable à des programmes et des services au niveau des administrations régionales et locales commence avec des mesures visant à assurer une participation équitable des hommes et des femmes dans les processus de consultation et de prise de décisions dans les collectivités locales et régionales tant au niveau de la haute direction qu’au niveau du leadership. Les hommes et les femmes ont besoin d’être capables de participer pleinement, ce qui leur permettra d’influer sur le résultat des processus de prise de décisions, et de jouer un rôle substantiel dans les décisions concernant des préoccupations régionales et locales, en particulier l’allocation des fonds publics afin de refléter les besoins et les aspirations des les hommes et les femmes.
 
* Analyste pour 
www.africanliberty.org 


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