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Khaled Saleh est une star du grand et du petit écrans égyptiens. Après avoir fait ses débuts en tant que
comédien, il a fini par passer derrière la caméra et a réalisé de nombreux films. Salué par la critique, son dernier opus, « At-toyor », a
rencontré un beau succès
auprès du public. Il a même été nominé à plusieurs
festivals de cinéma.
Entretien
Libé : Comment avez-vous débuté dans le métier de comédien ?
Khaled Saleh : Je ne rêvais pas de devenir acteur. Je voulais être peintre quand j’étais petit. A l’adolescence, je me suis rendu compte que j’avais peur d’être devant un public. Quand j’ai pris conscience de cela, j’ai décidé de combattre cette peur, de la vaincre. Evidemment, le fait que mon père soit un acteur reconnu a été une motivation pour moi ; je voulais faire la même chose. Je ne pouvais pas continuer avec cette peur. C’est avec cela en tête que j’ai entrepris une formation de comédien. A la fin de ma formation, j’avais vaincu ma peur et j’ai commencé à prendre du plaisir à jouer. C’est ainsi que je suis devenu acteur. Cela ne faisait pas pourtant partie de mes plans au départ.
Vous êtes par la suite passé derrière la caméra, en réalisant une dizaine de films. Quelle était la démarche adoptée par votre dernier opus « At-toyor » ?
La souplesse est le mot clé du processus de développement du film. Tout évolue au fur et à mesure que le film avance, du tournage au mixage. D’autant plus que « At-toyor » a exigé plus de trois ans de travail entre écriture du scénario, repérages, tournage et post-production.
Est-ce qu’on peut dire que c’est votre meilleur film ?
Je répondrais sans hésiter par la négative. « Loaâbat Anissa » est mon meilleur film et je peux vous en donner les raisons. C’est un film que j’ai réalisé pratiquement sans moyens, avec une équipe de techniciens inexpérimentés et un matériel largement détérioré (caméra mal foutue, etc.). Après 2 mois de tournage, nous avons dû reprendre tout à zéro, car les images n’étaient pas exploitables. Malgré tout cela, en regardant ce film, il s’en dégage une certaine sensibilité que je n’ai pu pas retrouver dans mes autres films.
Selon vous, le cinéma peut-il contribuer au développement d’une nation ?
Le cinéma, c’est l’art par excellence qui permet de corriger les tares de la société parce qu’à partir d’un film, on peut dénoncer et apporter des solutions à des faits de société. Lorsque le civisme, c’est-à-dire les valeurs morales, devient la culture des citoyens. Une nation a plus de chance d’évoluer et de se développer. Donc le cinéma peut jouer un rôle éducatif.
Que pensez-vous de l’avenir du cinéma marocain ?
Je vous dirai tout simplement que le cinéma marocain est actuellement sur la bonne voie. Au cours des années 70 et 80, vous faisiez deux à trois films par an. Aujourd’hui, vous êtes arrivés à en faire une vingtaine. C’est donc là un très bon signe de vitalité. En plus, on constate qu’il y a une nouvelle vague de cinéastes qui arrivent. Ces jeunes réalisateurs vont donner un nouveau souffle au cinéma marocain. Il y aura donc une nouvelle dynamique et tout cela est très encourageant.