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Israël retire les détecteurs de métaux de l’esplanade des Mosquées

Entente entre la Jordanie et Israël sur Al Aqsa


Libé
Mercredi 26 Juillet 2017

Les détecteurs de métaux installés aux abords de l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, vont être retirés et remplacés par des dispositifs de surveillance plus discrets, annonce mardi le gouvernement israélien dans un communiqué.
Les portiques de détection ont été installés après la mort de deux policiers, tués le 14 juillet sur le site par des Arabes israéliens. L'indignation suscitée par cette mesure a donné lieu à des affrontements d'une violence sans précédent depuis plusieurs années. Trois Israéliens et quatre Palestiniens ont été tués vendredi et samedi.
Le Conseil de sécurité de l'Onu s'est réuni lundi en urgence pour tenter de désamorcer la crise et Jason Greenblatt, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, s'est rendu en Israël, où il a été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Au terme d'une réunion de plusieurs heures, les membres du cabinet israélien de sécurité ont donc voté dans la soirée en faveur du retrait des détecteurs.
Selon le communiqué, ils ont décidé de suivre les recommandations des services de sécurité et de remplacer les portiques par des systèmes de "vérification intelligents". Cent millions de shekels (24 millions d'euros) ont été alloués à l'achat du matériel et au renforcement du dispositif policier sur le site. Troisième lieu saint de l'islam et lieu éminemment sensible, l'esplanade des Mosquées est bordée par le mur des Lamentations.
Des employés municipaux ont commencé à installer des bras métalliques dans plusieurs rues de la vieille ville pour y fixer des caméras de surveillance, ont constaté des journalistes de Reuters.
Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a annoncé vendredi la rupture des contacts avec Israël en exigeant le démontage des détecteurs de métaux. Le gouvernement israélien, qui ne voulait pas donner l'impression de céder aux pressions de Ramallah et de la communauté internationale, avait exclu dimanche de les retirer.
En plus des violences de Jérusalem, deux Jordaniens ont été tués dimanche par un agent de sécurité de l'ambassade israélienne. L'un d'eux s'était rué sur lui armé d'un tournevis et l'autre a été victime d'une balle perdue, selon le ministère israélien des Affaires étrangères.
Par ailleurs, la Jordanie, gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem, est parvenue à une "entente" avec Israël sur un règlement de la crise de l'esplanade des Mosquées avant d'autoriser le retour en Israël d'un diplomate accusé d'avoir tué deux Jordaniens, a indiqué une source gouvernementale.
Les deux pays sont liés par un traité de paix signé en 1994.
"Amman a autorisé le diplomate israélien à quitter le pays après l'avoir entendu sur l'incident qui a eu lieu à l'ambassade d'Israël à Amman dimanche, et après être parvenu à +une entente+ avec son gouvernement à propos d'Al-Aqsa".
L'affaire (de l'incident à l'ambassade) "est à présent dans les mains de la justice", a-t-elle ajouté sous le couvert de l'anonymat.
La source gouvernementale a ajouté que "l'entente" à laquelle les autorités jordaniennes sont parvenues "avec le gouvernement israélien concerne la situation à Jérusalem et la mosquée d'Al-Aqsa", sans vouloir donner plus de précisions.
Le roi de Jordanie avait pressé lundi soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d'un entretien téléphonique, de mettre un terme à toutes les mesures de sécurité prises récemment sur l'esplanade des Mosquées.
Selon un communiqué officiel, Abdallah II a souligné "la nécessité de trouver un règlement rapide et d'éliminer les causes de la crise autour du Noble sanctuaire (esplanade des Mosquées), pour garantir un retour à la situation prévalant avant son déclenchement, et d'ouvrir complètement la mosquée d'Al-Aqsa".
Il a également souligné durant l'entretien "la nécessité d'annuler les mesures prises (...) et l'importance de parvenir à un accord sur les mesures (de sécurité) pour éviter que se répètent ces tensions à l'avenir".
La Sûreté générale jordanienne avait annoncé tard lundi soir avoir "conclu son enquête sur l'affaire de l'ambassade israélienne" et déféré l'affaire au Parquet.
Les autorités jordaniennes avaient demandé à Israël de pouvoir interroger un diplomate de leur ambassade à Amman, après l'incident dans cette représentation diplomatique.
Selon la Sûreté générale jordanienne, une dispute entre un travailleur Jordanien de 17 ans venu installer comme convenu une chambre à coucher chez le diplomate, et ce dernier a dégénéré.
Le jeune homme a attaqué et blessé l'employé de l'ambassade, qui a riposté en tirant sur lui. Les coups de feu ont également touché le propriétaire de l'immeuble qui se trouvait à ses côtés. Les deux ont peu après succombé à leurs blessures, selon la Sûreté générale.


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