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Intervention sanglante des gendarmes de Bouteflika contre des Sahraouis sans défense : La vidéo qui irrite les militaires algériens


Anouar JIHAD
Vendredi 12 Février 2010

La vidéo vient de faire le tour du monde. Un sahraoui sans défense, les jambes criblées de balles, étendu par terre devant un véhicule de marque Toyota, sous le regard de Robocops algériens surarmés. Il est presque le seul survivant d'une sanglante fusillade ayant ciblé un convoi de quatre véhicules de même marque. Ce sont les mêmes véhicules utilisés par les milices du Polisario. Pourquoi ont-ils été pris à partie par une armée algérienne pourtant censée les protéger ? « D'où êtes-vous venus ? », demande un officier de l'armée algérienne, bardé de balles. « Nous avons fait quelques provisions au Mali », lui répond la victime, le regard d'une bête apeurée. Mais voilà que cette banale randonnée du côté du Mali se termine par un véritable carnage. Les images, parvenues il y a quatre jours de Tindouf, et mises mercredi sur le site Youtube, montrent l'insoutenable sauvagerie avec laquelle l'armée algérienne affronte des civils sahraouis sans défense. « Est-ce que vous portez sur vous des armes ? », demande l'officier algérien au rescapé de cette horreur. La réponse est négative. Et même si la victime aurait répondu par un « oui », aurait-elle pu bouger le petit doigt devant une armée algérienne prête à tirer sur tout ce qui bouge ?
Maintenant, que faut-il retenir de cette bavure algérienne dévoilée sur le Net ?
Si l'on devait tirer un enseignement de ce qui vient de se passer, c'est ce mépris profond dont le voisin algérien veut bien couvrir la population sahraouie séquestrée. Cette même population dont ce pays prétend défendre ce sacro-saint « droit à l'autodétermination ».
Curieusement, cette bavure infamante survenue sur le sol algérien est orchestrée par ceux-là mêmes qui prétendent pouvoir faire la leçon au Maroc sur le dossier des droits de l'Homme. A ce propos, et parallèlement à la reprise ces deux derniers jours de la deuxième réunion informelle sur le Sahara, la presse algéroise, qui aurait mieux fait de dénoncer le récent carnage contre des sahraouis sans protection, a renoué avec son jeu favori : les présumées violations des droits de l'Homme au Sahara. Cette presse à la solde de la hiérarchie militaire algérienne n'a ménagé aucun effort pour attaquer le Maroc sur ce dossier-là. C'est la même instruction qui semble avoir été donnée à la délégation représentant le Polisario à la deuxième réunion informelle, clôturée hier, dans la ville d'Armonk, située en banlieue new-yorkaise. « L'offensive menée par Alger, par médias et diplomates interposés sur ce dossier, n'a pour objectif que faire capoter le projet d'autonomie, à l'origine du processus de négociations engagé en juin 2007 à Manhasset », explique un spécialiste du dossier.
La presse espagnole n'est pas restée non plus à l'écart de ce « débat ». Un journal basque, Berria pour ne pas le nommer, s'est fendu hier d'un long entretien avec la flamboyante « militante » Jimmi El Ghali, compagne de la non moins flamboyante Aminatou Haidar. Cette activiste, qui préside pourtant très librement une association-bidon à Laâyoune, a fait dans des approximations le moins que l'on puisse dire farfelues. Dans son entretien avec le journal basque, cette « militante » autoproclamée a assimilé les prisons marocaines à celles d'Abou Ghrib, en Irak ! Elle semble oublier que ces mêmes prisons marocaines ont toujours été ouvertes aux observateurs, nationaux ou étrangers. Et qu'aucun observateur n'a osé et n'osera un tel apparentement, puisque tout simplement la réalité au Sahara est bien différente de l'image que cette Jimmi El Ghalia veut en donner. Et pour s'en rendre compte, il suffit de réaliser que cette même Jimmi qui jouit de tous ses droits au Maroc, y compris celui de constituer une ONG, a pu parler en toute liberté à un journal basque. Et elle s'est même permis une comparaison qui lui aurait valu une poursuite judiciaire dans un autre pays. Mais elle n'a pas eu « droit » à cette poursuite parce que l'Etat marocain sait que le but recherché par cette « militante » de la 25ème heure est de simplement se rendre célèbre à l'étranger. On ne connaît que trop… la chanson. 


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