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"Donald Trump est un modèle révolutionnaire du nouvel ordre démocratique, un grand dirigeant des temps modernes", a expliqué à l'AFP le maire de cette ville de la banlieue de Tirana, Xhelal Mziu, membre du parti démocratique (droite).
Le chef de cette formation d'opposition, Lulzim Basha est venu en personne, mi-mars, assister à l'inauguration de cette artère de 700 mètres, qui s'appelait auparavant l'avenue "Liria" (la Liberté).
"En élisant M. Trump, les Etats-Unis ont donné au monde entier une autre leçon de démocratie", a expliqué le patron de la droite, saluant "un acte d'amour pour les champions de la liberté".
Durant la campagne présidentielle américaine, le Premier ministre socialiste albanais, Edi Rama, honni par son opposition, avait exprimé sans ambiguïté sa préférence pour la démocrate Hillary Clinton. Fief de la droite, Kamza, 200.000 habitants, avait déjà fait Donald Trump citoyen d'honneur juste après sa victoire.
Mais tous les habitants ne sont pas convaincus: "On a donné une rue à Sarkozy, à Berlusconi, à Bush, à la Banque Mondiale, à Paris et à Tokyo. Mais à quoi bon? Cela ne nous sert qu'à faire de beaux rêves car la réalité quotidienne n'est qu'un cauchemar", grommelle Haxhi Hyra, 52 ans.
Il assure la survie de sa famille de douze personnes en vendant cigarettes et pop-corn dans un coin de ce qui est désormais le boulevard Donald Trump. "J'espère seulement que s'il visite un jour Kamza, il achètera mes pop-corns. Ils seront frais et au bon prix".
Kamza est l'une de ces agglomérations d'Albanie qui ont grandi trop vite après la chute du communisme, sans plan urbanistique, pour accueillir les vagues d'habitants de l'exode rural, chassés des campagnes par la misère.
Mais comparé à la rue Paris, au sol boueux et jonché de détritus, ou à la rue Tokyo, qui n'est guère plus qu'un chemin de campagne, le boulevard Donald Trump a fière allure, asphalté et propre, bordé de pelouses entretenues par un jardinier.