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La légende est tellement prise au sérieux qu'elle a fait l'objet d'un décret royal sous Charles II (1630-1685), offrant un traitement de faveur à cette poignée d'oiseaux: ils sont nourris deux fois par jour, disposent d'une large volière récemment réaménagée au coeur de la Tour, et même d'un cimetière. Lors de l'épidémie de grippe aviaire en 2006, ils avaient été enfermés afin d'éviter qu'ils contractent le virus.
En contrepartie, la tradition était de leur raccourcir les ailes pour leur permettre seulement de sautiller et de planer, et éviter ainsi qu'ils ne quittent la Tour. Leur liberté retrouvée, ces oiseaux la doivent à Chris Skaife, le Maître-corbeau de la Tour de Londres. Il a adapté la coupe des ailes à la taille de chaque volatile, retranchant en moyenne un tiers de plumes en moins que ses prédécesseurs. Cette méthode a pour but de rendre les corbeaux plus heureux et en meilleure santé, tout en leur permettant d'échapper aux renards, qui avaient tué deux volatiles en 2013.
Avec cette plus grande amplitude, les corbeaux peuvent désormais voler eux-mêmes jusqu'au sommet de la Tour. Merlina, l'un des volatiles, est même autorisée à aller se poser sur le quai voisin au bord de la Tamise, en dehors de l'enceinte de la forteresse.
A ceux qui s'inquiéteraient de voir l'oiseau s'envoler pour ne plus réapparaître, Chris Skaife se veut rassurant, et explique qu'il est lié à l'oiseau.
"Elle reviendra toujours" a-t-il assuré au Telegraph. "Elle ne s'est jamais enfuie. Nous avons passé deux ans à faire des tests, et nous avons optimisé notre capacité à les faire revenir". L'avenir du Royaume en dépend...