-
Sur les ruines de l'ancienne cité d'Ani, pont entre Turcs et Arméniens
-
Dans le delta du Mékong, des agriculteurs démunis en quête d'eau douce
-
Les artistes de la réalité virtuelle au coeur de l'humain
-
Les pathologies neurologiques, principale cause mondiale de problèmes de santé
-
La transparence met la mode sens dessus dessous
Mais un modeste télégraphiste iranien fit lui preuve d'inventivité. Nombre d'opérateurs de télégraphe de la fin du XIXème siècle - en Nouvelle-Zélande, en Suisse, au Chili, dans les Caraïbes et ailleurs - avaient remarqué un mouvement inhabituel de l'aiguille aimantée de leur instrument de travail quelques secondes avant un tremblement de terre. Et Yusef, télégraphiste dans la ville désertique et reculée de Kerman (Iran), dès 1897, était de ceux-là.
Lors d'un séisme, il mit à profit les 6 secondes d'avertissement données par son aiguille pour exhorter ses collègues à évacuer le bâtiment. Et cela l'inspira. En 1909, dans un journal persan, The New Iran, il suggéra l'idée d'un système de détection basé sur son expérience. "Je suis sûr que si un instrument plus sophistiqué [qu'un appareil de télégraphe] est construit, quelques minutes après le signal anormal de son aiguille, le tremblement de terre se fera sentir", expliquait-il.
"Et si le système est connecté à une grosse cloche (un système d'alarme), celle-ci pourra être entendue par tous les gens, et leurs vies seront sauvées", écrivit-il. Hélas, aucun.