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Hassad accède au vœu de plus de 20.000 enseignants


Mourad Tabet
Lundi 29 Mai 2017

Suite favorable à plus de 63% de demandes de mutation

C’est un ouf de soulagement que les enseignants ont poussé cette fin de semaine après l’annonce des résultats du mouvement de mutation de 2017 surtout que la plupart des enseignants ont attendu plus de 10 ans pour en profiter.
En effet, le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a créé la surprise cette année en procédant à un vaste et exceptionnel mouvement de mutation.    
Lors d’une rencontre entre Mohamed Hassad et les syndicats  de l'éducation les plus représentatifs concernant ce mouvement de mutation, le ministre a révélé que 20.547 enseignants sur 32.593 qui ont déposé leurs demandes de mutation, ont bénéficié de ce mouvement en 2017, soit 63,04 %, selon les chiffres diffusés par le Syndicat national de l’enseignement (affilié à la Fédération démocratique du travail).
Et pour se rendre compte de l’importance voire du caractère exceptionnel (c’est d’ailleurs l’adjectif que le ministre lui-même a utilisé) du mouvement, il faut comparer les chiffres de 2017 avec ceux des années passées. Ainsi, en 2010, sur 51.512 demandes de mutation, seulement 4316 personnes ont reçu une réponse positive  (8,38 %), alors qu’en 2011, il y a eu seulement 5904 bénéficiaires (sur 51.452 demandes, soit 11,47 %), et en 2012, 3978 personnes ont profité du mouvement de mutation (sur 50.129 demandes, soit 7,95 %). Même si les chiffres ont sensiblement augmenté de 2013 (6.708 bénéficiaires sur 50.938 demandes, soit 13,17 %) à 2016 (8.145 bénéficiaires sur 50.230 demandes, soit 16,22%), ils restent quand même en deçà des attentes du corps enseignant.
Selon un communiqué du ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique  relayé par la MAP, Mohamed Hassad a assuré aux syndicats que la nouvelle approche adoptée cette année  dans la gestion des mouvements de mutation « vise à offrir au corps enseignant plus de chances et satisfaire le plus grand nombre de demandes de mutation des enseignants en vue de contribuer à leur stabilité psychique et sociale et leur fournir les conditions de travail adéquates». 
Il a également mis en avant que cette nouvelle approche « basée sur l'égalité des chances » se décline en trois étapes différentes.
La première concerne l'organisation d'un mouvement national de mutation élargi entre les directions provinciales au profit de 20.500 enseignants, sans compter les bénéficiaires de la deuxième et troisième phases.
La deuxième étape concerne, quant à elle, le mouvement de mutation entre les directions provinciales au sein de la région, tandis que la troisième porte sur la mutation au sein des directions provinciales. 
Abdelaziz Ioui, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement, a salué le mouvement de mutation de cette année, tout en assurant que le Syndicat a présenté quelques remarques le concernant. Il a expliqué que le ministère avait défini probablement des critères dans sa note circulaire à propos de ce sujet, mais il ne les a pas respectés dans ce mouvement de mutation. Selon lui, cela peut créer des litiges et certains  enseignants pourraient ne pas être satisfaits du nouveau poste auquel ils sont affectés. Dans ce cas, il a été décidé, selon Ioui, la création d’une commission mixte qui sera chargée d’examiner tous les recours des enseignants qui se sentent lésés par les résultats de ce mouvement. «Si l’enseignant n’est pas satisfait par son nouveau poste, il peut demander dans ce cas le retour à son ancien poste », a-t-il affirmé dans une déclaration à Libé.
Quant au mouvement régional et local, il a été décidé également lors de cette réunion avec Mohamed Hassad de modifier la note circulaire n°111 qui donne le droit à l’administration de définir les critères de nomination dans les postes, alors que les syndicats d’enseignement n’interviennent que dans le cas où un litige éclate. Les syndicats refusent cet état de fait et demandent la révision de fond en comble de cette note. 



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