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“Missa” : L'absurde dévoilé
C’est un documentaire rare sur les femmes
et le djihad qu’a diffusé France 24, jeudi dernier.
Un documentaire où l’on s’immisce comme jamais
dans l’univers de jeunes adolescentes tentées
par la mort en martyres.
Le recrutement de femmes est une priorité pour l’organisation État Islamique (EI), que ce soit pour les marier à des terroristes ou pour en faire des combattantes, prêtes à mourir "en martyres". Bien souvent jeunes et vulnérables, elles sont des proies faciles. Depuis plus d’un an, une équipe de reporters de France 24 a mené l’enquête sur ces femmes cachées qui jouent un rôle clé dans la sphère djihadiste. Leur outil de prédilection : Internet. C’est le plus souvent sur la Toile qu’elles rencontrent des recruteurs, préparent leur départ en Syrie ou, pire encore, fomentent un attentat en France. Pour parvenir à s’approcher aussi près de ces «sœurs du djihad», l’équipe de journalistes a utilisé la technique de l’infiltration. Un an d’enquête et plusieurs mois d’immersion complète qui ont également démarré sur Internet.
«Le film mélange documents judiciaires, reconstitution et témoignages. Il n’est pas le premier du genre à se lancer dans l’exercice de l’infiltration. Mais il réussit à allier le décryptage sérieux du phénomène et la plongée dans l’intimité schizophrénique de cet univers mortifère», lit-on dans une critique du quotidien français Le Monde.
Les reporters ont, en effet, exploré les réseaux virtuels du recrutement jihadiste français et sont entrés en contact avec ces femmes du djihad, ainsi qu'avec leurs recruteurs. Ils ont réussi à convaincre certaines de ces "sœurs" de briser l’omerta et de livrer leur histoire, malgré les menaces. Ces jeunes femmes radicalisées ont parfois à peine 15 ans et sont issues de tous les milieux sociaux. L’équipe de journalistes a notamment a réussi à obtenir le témoignage inédit d’une très jeune femme qui avait voulu, en 2014,
« faire la kamikaze » dans un quartier juif de Lyon. Le documentaire suit également Rachid Kassim, un cadre français de Daech recherché par tous les services de renseignement occidentaux. Très actif sur Internet, on le soupçonne d’avoir commandité, depuis la Syrie, plusieurs attentats en France et d’avoir embrigadé de nombreuses "sœurs". On l’entend, par exemple, encourager insidieusement les journalistes infiltrées à passer à l’acte ou à faire leur Hijrah (émigration en terre d’islam) – «c’est à toi de savoir ce que tu veux faire», glisse-t-il à l’une d’elles.
Rappelons, par ailleurs, que les femmes radicalisées ont souvent été prises pour des victimes d'une espèce de logique "sexiste" qui consistait à penser qu'elles étaient forcément dans "une logique de soumission à la domination masculine". Mais depuis août 2016 et l'attentat aux bonbonnes de gaz déjoué à Notre-Dame-de-Paris, le sujet a pris une autre tournure et les femmes ne sont plus seulement considérées comme des victimes de leurs maris, frères ou autres influences masculines.
Notons enfin que l’enquête a été dirigée par trois journalistes, expérimentés : Marina Ladous, 40 ans, bonne connaisseuse des milieux radicalisés lyonnais, ainsi que deux Prix Albert Londres : Roméo Langlois, 38 ans, et Etienne Huver, 40 ans, respectivement primés en 2013 et en 2016.
et le djihad qu’a diffusé France 24, jeudi dernier.
Un documentaire où l’on s’immisce comme jamais
dans l’univers de jeunes adolescentes tentées
par la mort en martyres.
Le recrutement de femmes est une priorité pour l’organisation État Islamique (EI), que ce soit pour les marier à des terroristes ou pour en faire des combattantes, prêtes à mourir "en martyres". Bien souvent jeunes et vulnérables, elles sont des proies faciles. Depuis plus d’un an, une équipe de reporters de France 24 a mené l’enquête sur ces femmes cachées qui jouent un rôle clé dans la sphère djihadiste. Leur outil de prédilection : Internet. C’est le plus souvent sur la Toile qu’elles rencontrent des recruteurs, préparent leur départ en Syrie ou, pire encore, fomentent un attentat en France. Pour parvenir à s’approcher aussi près de ces «sœurs du djihad», l’équipe de journalistes a utilisé la technique de l’infiltration. Un an d’enquête et plusieurs mois d’immersion complète qui ont également démarré sur Internet.
«Le film mélange documents judiciaires, reconstitution et témoignages. Il n’est pas le premier du genre à se lancer dans l’exercice de l’infiltration. Mais il réussit à allier le décryptage sérieux du phénomène et la plongée dans l’intimité schizophrénique de cet univers mortifère», lit-on dans une critique du quotidien français Le Monde.
Les reporters ont, en effet, exploré les réseaux virtuels du recrutement jihadiste français et sont entrés en contact avec ces femmes du djihad, ainsi qu'avec leurs recruteurs. Ils ont réussi à convaincre certaines de ces "sœurs" de briser l’omerta et de livrer leur histoire, malgré les menaces. Ces jeunes femmes radicalisées ont parfois à peine 15 ans et sont issues de tous les milieux sociaux. L’équipe de journalistes a notamment a réussi à obtenir le témoignage inédit d’une très jeune femme qui avait voulu, en 2014,
« faire la kamikaze » dans un quartier juif de Lyon. Le documentaire suit également Rachid Kassim, un cadre français de Daech recherché par tous les services de renseignement occidentaux. Très actif sur Internet, on le soupçonne d’avoir commandité, depuis la Syrie, plusieurs attentats en France et d’avoir embrigadé de nombreuses "sœurs". On l’entend, par exemple, encourager insidieusement les journalistes infiltrées à passer à l’acte ou à faire leur Hijrah (émigration en terre d’islam) – «c’est à toi de savoir ce que tu veux faire», glisse-t-il à l’une d’elles.
Rappelons, par ailleurs, que les femmes radicalisées ont souvent été prises pour des victimes d'une espèce de logique "sexiste" qui consistait à penser qu'elles étaient forcément dans "une logique de soumission à la domination masculine". Mais depuis août 2016 et l'attentat aux bonbonnes de gaz déjoué à Notre-Dame-de-Paris, le sujet a pris une autre tournure et les femmes ne sont plus seulement considérées comme des victimes de leurs maris, frères ou autres influences masculines.
Notons enfin que l’enquête a été dirigée par trois journalistes, expérimentés : Marina Ladous, 40 ans, bonne connaisseuse des milieux radicalisés lyonnais, ainsi que deux Prix Albert Londres : Roméo Langlois, 38 ans, et Etienne Huver, 40 ans, respectivement primés en 2013 et en 2016.