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Selon lui, plusieurs facteurs directs et indirects expliquent en partie cette catastrophe naturelle. « Le contexte de la sécheressequi perdure depuis 2014 a fortement affecté les ressources hydriquessouterraines et superficielles de la région. En effet, la pluviométrie n’y a pas dépassé les 30 mm par année. Cette situation a fortement transforméprès de 26.000 hectares en terres désertiques et sèches, ce qui a impacté, en conséquence, l’hygrométrie de la région et créédes conditions idéales pour les départs de feu », nous a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Des facteurs humains sont également derrière ces incendies. En effet, la négligence des parties concernées, à savoir le Fonds de développement agricole et les agriculteurs, l’émigration de la population oasienne et l’émergence de nouvelles alternatives agricoles comme la culture de la pastèque ont préparé les conditions nécessaires pour que ces oasis commencent à se consumer ».
Greenpeace a déjà alerté l’année dernière sur le risque de disparition de ces oasis à cause du réchauffement climatique, de la hausse des températures et de leur impact sur les ressources en eauet ,en conséquence, sur les activités agricoles spécifiques à ces zones.
Selon l’ONG, les périodes de sécheresse sont de plus en plus longues, avec des fréquences passant «d’une fois tous les cinq ans à une fois tous les deux ans». «Notre dépendance aux énergies fossiles comme source principale d’électricité a réchauffé la terre, ce qui fait que ces oasis ont vécu des changements fondamentaux dans leur écosystème», indique l’antenne MENA de l’ONG.
«Ce dont les oasis marocaines sont témoins est un exemple des effets du changement climatique dans le monde, de la disparition de civilisations et de peuples ainsi que de la déperdition de zones naturelles importantes pour l’équilibre environnemental», ajoute la même source.
Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, de l’Eau et des Forêts a révélé que les deux tiers environ des habitats de l’oasis marocaine ont disparu au cours du siècle dernier, et ce processus s’est accéléré lors des dernières décennies, avec des températures en augmentationsensible. Pourtant, le Maroc ne fait pas exception puisque le phénomène de disparition des oasis affecte le reste des pays du Maghreb.
Le président de l’AAEZestime que la période du confinement a beaucoup participé à la propagation des feux. « Lors de cette période, les oasis se sont transformées en abrispour la population de la région. Mais, cette transformation a causé des dégâts à cause de la malveillance (carbonisation et utilisation non contrôlée des feux par la population, bergers, apiculteurs et enfants) », nous a-t-il précisé.Et d’ajouter : « En trois mois seulement, des milliers d’hectares ont été incendiés, ce qui aura des conséquences graves sur le rôle économique et écologique que jouent ces oasis ».
Du côté des pouvoirs publics, c’est silence radio. « Aucune enquête judiciaire ou administrative n’a été diligentée concernant les causes de ces incendies. Il n’y amême pas eu de débat concernant ce sujet ni programme de sensibilisation ou de communication. Ce qui en dit long sur l’intérêt et la place accordés au patrimoine naturel national », a conclu Jamal Akchbabe.