Fès, minaret du soufisme

9ème Festival de la culture soufie


Nour-Eddine Oulabbes
Mercredi 22 Avril 2015

Fès, minaret du soufisme
C’est sous le signe de l’amour, que le Festival de Fès de la culture soufie a soufflé cette année sa neuvième bougie, un événement phare qui, cette fois-ci, s’est déroulé sous le thème «La religion de l’amour, de Rabiaa, Ibn Arabi, Rumi à aujourd’hui ».
Inauguré le samedi 19 avril courant au Musée Batha, le Festival béni par le soleil doux du printemps  se poursuivra jusqu’au 25 courant. « L’amour a été vécu, chanté, décliné dans toutes les formes de vie et d’action par une chaîne ininterrompue de femmes et d’hommes à travers différentes cultures. Il a été considéré comme la plus haute réalisation de la spiritualité et de la foi. L’amour du prochain, l’amour de l’autre, l’amour de tout autre et qui nous est pourtant plus proche de nous que nous-mêmes », souligne Faouzi Skali, président du Festival de Fès de la culture soufie. «De cet amour que reste-t-il aujourd’hui ?», s’interroge-t-il, avant de répondre : « Il est comme disent les Soufis, un océan et une soif intarissable. Il faut se détourner des caricatures imbéciles et mortifères des religions pour se plonger dans les textes, la poésie, les témoignages d’action et de vie, qui en irriguent le cœur et l’esprit. Et se plonger plus encore dans les expériences ineffables et intimes que les gens de l’amour distillent autour d’eux, tous les jours, hier comme aujourd’hui ».   
D’une importance capitale dans le paysage culturel national et international, ce Festival a su  réunir un auditoire venu des quatre coins du monde à la quête d’un moment hautement spirituel. Pour ce, il leur offre une programmation aussi riche que variée. Comme cela a été prévu au menu de cette année, la soirée d’ouverture a été portée sur les sommets du chant soufi grâce  au concert animé sous le thème « Dialogues intimes et illuminations». C’est un hommage à Rabiaa Adawiyya, la figure emblématique de la spiritualité soufie. Le concert a été donné par des pointures telles que Samira Kadiri, Fatim Azzahra Kortobi, Marwane Hajji et Salah Eddin Mohssine.
Lors de la deuxième journée, le public a profité pleinement de deux tables rondes intitulées respectivement « Hommage à Abdewahhab Meddeb : instants soufis » animée, entre autres, par Salah Stétié, écrivain franco-libanais, et ambassadeur au Maroc, de 1984 à 1987, puis «Y a-t-il un renouveau du soufisme dans le monde musulman ? » présentée par Eric Geoffroy et Touria Ikbal, grands spécialistes  de la culture soufie. 


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