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De toute évidence, le traitement à l’hydrochloroquine contesté outre-Méditerranée et même interdit depuis quelques jours en Hexagone, fait des miracles pour le plus grand bonheur des patients Covid-19 et leurs proches, corroborant les dires du Professeur Raoult. L’infectiologue et directeur de l’IHU Méditerranée soulignait il y a quelques semaines que « dans les 15 pays où il y a les plus forts taux de mortalité, on ne retrouve que des pays riches. Ce qui prouve qu’il y a une déconnexion entre richesse et capacité à répondre à des situations de cet ordre-là ». Puis d’expliquer : « Les pays pauvres ou en voie de développement ont choisi raisonnablement de traiter le Covid-19 comme une pneumonie avec des médicaments banals et peu coûteux. Par conséquent, ils ont des taux de mortalité beaucoup plus faibles ».Mais cela signifie-t-il pour autant que le pire est derrière nous ? Pas sûr. Certes, la courbe épidémique ne cesse de chuter. Depuis près de deux semaines, le nombre de nouveaux cas ne dépassepas les dizaines. Mais les comportements récemment observés n’invitentguère à l’optimisme. La vie a repris son cours dans les rues et les quartiers des grandes métropoles alors même que le confinement est toujours d’actualité. Les baigneurs se multiplient. A Essaouira, les autorités seraient même intervenues pour évacuer une plage.
Clairement, nombreux sont ceux pourqui la crise sanitaire n’est plus qu’un mauvais souvenir. Difficile de leur en tenir rigueur alors que le gouvernement adopte une communication volontairement optimiste. Preuve en est, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaaboun, qui a donné le feu vert aux entreprises pour reprendre leurs activités après la fête d’Aïd Al fitr. Bien que le ministère de tutelle ait tenu à nuancer ses propos en précisant par exemple que ce n’était pas un appel aux entreprises qui font du télétravail, le mal est déjà fait. L’annonce a raisonné comme une levée du confinement avant l’heure. La récente légèreté des barrages mis en place par les autorités en est le parfait exemple.
Dans ce contexte, le plan de dépistage à grande échelle en milieu professionnel, initié par le gouvernement, ne pouvait pas mieux tomber. Il est le prolongement de la volonté de l’Exécutif de détecter les cas asymptomatiques et ainsi éviter une hypothétique deuxième vague. Idem pour le lancement de « Wiqaytna ». Selon le ministère de la Santé, l’application vise à renforcer le dispositif existant de suivi des contacts. L’appli mobile est un outil complémentaire très utile, mais en revanche, elle a énormément d’inconvénients, que ce soit d’un point de vue technique ou éthique sur lesquels nous reviendrons plus longuement lors de notre prochaine édition. En tout cas, au moment où le Royaume compte rapatrier ses citoyens bloqués à l’étranger, le temps n’est pas au relâchement. Ne serait-ce que pendant les quelques jours qui nous séparent d’un déconfinement espéré le 10 juin. Déconfinement dont les modalités n’ont toujours pas été précisées par l’Exécutif. Du coup sa préparation ne peut débuter laissant la population dans l’expectative quant à un avenir qui s’annonce pour l’instant flou. Pour les certitudes, va falloir patienter.