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Née en France dans la région
Bourgoin-Jallieu, Saida Akharraze évolue en équipe nationale féminine française U19. Originaire du Maroc et plus
précisément du Souss, Saida est fière de ses origines et ne cache pas son désir de défendre
les couleurs du Onze national. Dans cet entretien, elle se présente au public et parle
de sa carrière
de footballeuse
professionnelle.
Libé : Pouvez-vous vous présenter au public marocain?
Saida Akharraze : J’aimerais d’abord saluer le chaleureux public marocain. Pour la présentation, je suis une joueuse du milieu du terrain qui évolue en équipe nationale française U19. Je suis originaire de la région d’Agadir. Je viens d’avoir mes 19 ans et j’adore mon pays d’origine qu’est le Maroc.
Parlez-nous de votre parcours footballistique.
Je suis venue au football voilà bientôt dix ans. Bien sûr comme beaucoup de filles, je me suis initiée à la balle ronde dans le quartier aux côtés des garçons. J’ai passé une année dans le club de Layette, puis j’ai été transférée à l’équipe de Charlieu où j’ai joué pendant deux ans. Ensuite, j’ai rejoint le club de Lyon pour quatre ans. Maintenant, j’évolue en première division de la Ligue française dans les rangs de Guingamp. J’ai évolué au sein du onze national français U17 et U 19. Cela va de soi que je suis passée dans plusieurs centres de formation en France.
Comment est l’ambiance en équipe de France?
Une ambiance bon enfant avec une bonne entente. Mais surtout beaucoup de sérieux et de concentration. On est dans une atmosphère de foot professionnel. A la fin de chaque stage ou rencontre, il y a une ambiance chaleureuse de fête. C’est une belle expérience que de jouer en équipe nationale française. Je dois avoir joué maintenant entre 20 et 30 matchs internationaux.
Et l’équipe nationale féminine marocaine?
J’aimerais bien porter un jour les couleurs de mon pays d’origine si je suis sollicitée pour le faire. Je sais que le football féminin au Maroc a parcouru un bon bout de chemin mais beaucoup de choses restent à faire. Je pense que les joueuses professionnelles peuvent apporter une valeur ajoutée au Onze national. Il y a des potentialités locales qui, combinées à celles d’Europe peuvent enrichir le foot féminin au Maroc. Jouer pour mon pays d’origine serait une grande fierté pour moi. Et je pense que d’autres filles évoluant ailleurs le souhaiteraient également.
Quelles différences constatez-vous entre le foot féminin en France et ici au Maroc?
Il est certain qu’entre l’amateurisme et le professionnalisme, il y a un grand fossé. Mais je crois que le football féminin au Maroc et en Afrique en général est en train d’évoluer à une vitesse respectable. Les talents ne manquent pas mais faute de moyens, plusieurs joueuses tentent d’aller jouer sous d’autres cieux ou quitter définitivement la compétition. Il faut commencer par s’intéresser à la formation et à la création des centres dans ce sens qui seront bénéfiques et aux joueuses et aux coachs.
Bourgoin-Jallieu, Saida Akharraze évolue en équipe nationale féminine française U19. Originaire du Maroc et plus
précisément du Souss, Saida est fière de ses origines et ne cache pas son désir de défendre
les couleurs du Onze national. Dans cet entretien, elle se présente au public et parle
de sa carrière
de footballeuse
professionnelle.
Libé : Pouvez-vous vous présenter au public marocain?
Saida Akharraze : J’aimerais d’abord saluer le chaleureux public marocain. Pour la présentation, je suis une joueuse du milieu du terrain qui évolue en équipe nationale française U19. Je suis originaire de la région d’Agadir. Je viens d’avoir mes 19 ans et j’adore mon pays d’origine qu’est le Maroc.
Parlez-nous de votre parcours footballistique.
Je suis venue au football voilà bientôt dix ans. Bien sûr comme beaucoup de filles, je me suis initiée à la balle ronde dans le quartier aux côtés des garçons. J’ai passé une année dans le club de Layette, puis j’ai été transférée à l’équipe de Charlieu où j’ai joué pendant deux ans. Ensuite, j’ai rejoint le club de Lyon pour quatre ans. Maintenant, j’évolue en première division de la Ligue française dans les rangs de Guingamp. J’ai évolué au sein du onze national français U17 et U 19. Cela va de soi que je suis passée dans plusieurs centres de formation en France.
Comment est l’ambiance en équipe de France?
Une ambiance bon enfant avec une bonne entente. Mais surtout beaucoup de sérieux et de concentration. On est dans une atmosphère de foot professionnel. A la fin de chaque stage ou rencontre, il y a une ambiance chaleureuse de fête. C’est une belle expérience que de jouer en équipe nationale française. Je dois avoir joué maintenant entre 20 et 30 matchs internationaux.
Et l’équipe nationale féminine marocaine?
J’aimerais bien porter un jour les couleurs de mon pays d’origine si je suis sollicitée pour le faire. Je sais que le football féminin au Maroc a parcouru un bon bout de chemin mais beaucoup de choses restent à faire. Je pense que les joueuses professionnelles peuvent apporter une valeur ajoutée au Onze national. Il y a des potentialités locales qui, combinées à celles d’Europe peuvent enrichir le foot féminin au Maroc. Jouer pour mon pays d’origine serait une grande fierté pour moi. Et je pense que d’autres filles évoluant ailleurs le souhaiteraient également.
Quelles différences constatez-vous entre le foot féminin en France et ici au Maroc?
Il est certain qu’entre l’amateurisme et le professionnalisme, il y a un grand fossé. Mais je crois que le football féminin au Maroc et en Afrique en général est en train d’évoluer à une vitesse respectable. Les talents ne manquent pas mais faute de moyens, plusieurs joueuses tentent d’aller jouer sous d’autres cieux ou quitter définitivement la compétition. Il faut commencer par s’intéresser à la formation et à la création des centres dans ce sens qui seront bénéfiques et aux joueuses et aux coachs.