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Du Japon où il participait au G7, le président François Hollande leur a répondu qu'il "tiendrait bon" parce que "c'est une bonne réforme".
"Je tiendrai bon parce que je pense que c'est une bonne réforme et que nous devons aller jusqu'à son adoption", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G7 à Ise-Shima (Japon), soulignant que "ce n'est pas le moment de mettre en difficulté l'économie française".
"Notre premier devoir, et c'est celui que j'ai rappelé au gouvernement et que je rappelle devant les Français, c'est de tout faire pour approvisionner en carburant les consommateurs, de fournir les services publics essentiels, de permettre le transport de tous et d'assurer le bon fonctionnement de l'Economie".
"Nous avons pris les mesures nécessaires et nous continuerons de les prendre, toujours dans le respect des libertés mais aussi avec la première des libertés qui est la liberté de circuler", a-t-il souligné.
Pour la huitième fois depuis la mi-mars, des dizaines de milliers de personnes (300.000 selon le syndicat CGT, 153.000 selon les autorités) ont défilé jeudi dans toute la France contre ce projet de loi, qui menace selon eux de précarisation les salariés.
Ces derniers jours, des raffineries et des dépôts de carburants ont été bloqués, compliquant l'approvisionnement en essence des automobilistes forcés de faire de longues files d'attente.
Vendredi, l'intersyndicale regroupant les huit syndicats hostiles à la loi a appelé "à poursuivre et amplifier les mobilisations", dans un communiqué.
Outre la poursuite de nombreux blocages, une neuvième journée de mobilisation est déjà programmée le 14 juin, avec "une puissante manifestation nationale" à Paris. Une date choisie pour coïncider avec le début des débats sur le texte au Sénat.
Ces syndicats, qui ont demandé à être reçus par Francois Hollande la semaine dernière sans obtenir de réponse, ont aussi déploré le silence de l'exécutif, critiquant "son entêtement à ne pas retirer le projet de loi".
Tout en jugeant "inacceptable" de "bloquer un pays", le Premier ministre Manuel Valls a évoqué jeudi des "améliorations" possibles du projet de loi, mais sans toucher à l'article le plus contesté, qui octroie aux entreprises la possibilité de négocier en leur sein l'aménagement du temps de travail.
Les syndicats ont par ailleurs annoncé l'organisation "dès le début de la semaine prochaine" d'une "votation citoyenne", une grande consultation sur le projet de loi qui doit être menée jusqu'au 14 juin dans "les entreprises, les administrations et lieux d'études".
Pour François Hollande, "si le dialogue est toujours possible, il n'est jamais fondé sur un ultimatum". "On ne peut pas accepter qu'il y ait une centrale syndicale qui a son histoire qui puisse dire ce qu'est la loi ou ce que ne doit pas être la loi", a-t-il enchaîné dans une allusion au syndicat CGT.
Le président Hollande a toutefois laissé la porte entrouverte à des évolutions. "Le texte va venir au Sénat et ensuite reviendra à l'Assemblée nationale et c'est dans ce cadre-là que les discussions doivent avoir lieu et, pour l'instant, nulle part ailleurs", les Français jugeront" lorsque le texte sera "mis en œuvre en septembre" a-t-il poursuivi.
Evoquant l'article 2 de la loi qui consacre la primauté de l'accord d'entreprise en matière d'aménagement du temps de travail, et plus largement la "philosophie du texte", il a affirmé: "Tout cela doit être maintenu".